Parcours d'un officier militaire algérien dans l'armée française et l'influence de ses idées nationalistes

Auteur(s) :
enquêteur : Mathias, Grégor
informateur : 0790

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=6687
mmsh6687

Type :
archives sonores
sound

Description :
Militaire de carrière, l'informateur raconte sa formation à l'école militaire de Kolea, dès l'âge de douze ans. Son père Bachaga était contre ce choix, mais ne s'y est pas opposé. Il se souvient des massacres de Sétif et rappelle les massacres qui ont se sont également produits à Philippeville. I l vivait dans un environnement connoté fortement par le nationalisme : sa famille partageait les idées de Messali Hadj, et ses collègues de l'école militaire étaient des partisans de Ferhat Tabas. Des journaux interdits circulaient au sein de l'école, alors que les enseignants pronaient un discours pro-français. Les élèves refusant de se laisser endoctriner finirent par se révolter. La chute de Dien Bien Phu leur donnant encore moins d'illusions sur la toute puissance de l'armée française. L'informateur part alors à Aix-en-Provence pour passer son baccalauréat, c'est à ce moment-là qu'il commence à militer de façon informelle pour le FLN. Il choisira ensuite d'intégrer l'école militaire de Saint Cyr et signera en 1957 la lettre des officiers algériens adressée au président Coty pour protester contre l'impossibilité d'obtenir le grade d'officier. A la fin de sa formation militaire, il demande d'être affecté en Algérie. Il sera alors nommé au 500e régiment à Guelma où il s'occupera essentiellement de logistique ; ravitaillement, transport. Contacté par le FLN, il choisit de ne pas rejoindre les troupes de l'ALN pour ne pas mettre sa famille en danger, mais leur fournira parfois des vivres. Il raconte ses démélés avec les sous-officiers, des anciens de la guerre d'Indochine qui avaient des propos racistes à son égard. L'informateur livre sa vision des harkis, qui selon lui s'étaient engagés pour des raisons d'ordre sécuritaire mais qui au fond d'eux-même étaient contre le colonialisme. A la fin de la guerre, il trouve un emploi comme chef du contentieux à la mairie de Constantine. Il affirme qu'il n'y a pas eu d'exactions à la légère contre les harkis, mais peut-être des réglements de compte entre familles. Il est ensuite nommé directeur des anciens moudjahidins de Constantine et s'occupe de tâches administratives : recensement, pensions d'invalidité. Il sera ensuite nommé vice-consul des affaires étrangères de Lybie, mais le poste ne lui convenant pas, il rentre en France en 1965 avec sa femme.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
colonialisme
histoire familiale
nationalisme
racisme
scolarité
torture
vie militaire
harki
Front de Libération Nationale
Ecole militaire de Kolea
Ecole militaire de Saint Cyr
Messali, Hadj
De Gaulle, Charles
Badis, Ben
Abbas, Ferhat
Coty, René
Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD)
guerre d'Algérie
chute de Dien-Bien-Phu

Date :
1997-12-03

Format :
2 cass.
86min 63s

Langue :
français
fre

Couverture :
Marseille
43°17'51.40''N
5°22'51.75''E

Droits :
Mathias, Grégor, enquêtes réalisées dans le cadre d'une convention entre l'Université de Provence et l'Association des Anciens des Affaires Algériennes. Pour toute utilisation du corpus, il conviendra de contacter M. Mathias par l'intermédiare de la Phonothèque de la MMSH.
Consultable sur autorisation

Relation(s) :
Récit de vie de Harkis

Type :
archives sonores
sound

Source :
627

Citation

enquêteur : Mathias, Grégor et informateur : 0790, “Parcours d'un officier militaire algérien dans l'armée française et l'influence de ses idées nationalistes,” Portail du patrimoine oral, consulté le 20 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/118554.