Un couple de Parisiens raconte les rapports avec l’armée allemande, la Résistance et la Collaboration et se souvient d’épisodes de vie durant les débuts de l’occupation

Auteur(s) :
enquêteur : Martinuzzi, Laurence
informateur : Maffre, Paul
informateur : Maffre, Raymonde

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10295
mmsh10295

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informateur était vérificateur d’installations téléphoniques au moment de la de la deuxième guerre mondiale, son épouse infirmière de l’Assistance Publique. En 1940, l’informateur est affecté spécial (dépendant de l’autorité militaire) comme technicien du téléphone. Il explique l’installation téléphonique dans les sous-sols. Quand Paris est déclaré ville ouverte, les affectés spéciaux rejoignent leur caserne, lui, mieux renseigné, reste sur place. Il ne part donc pas, reste à son central téléphonique. Les informateurs décrivent le Paris vide des débuts de l’occupation, les premiers contacts avec les officiers allemands. Ils se souviennent des affiches de propagande, des officiers qui, courtois, espèrent une collaboration. L’informateur décrit les gardes militaires successifs sur son lieu de travail (un polonais enrôlé de force avec qui les français sympathisent, puis un tout jeune allemand de 18 ans qui chahute avec un jeune auxiliaire de son âge). Quand le réseau de résistance PTT est créé, l’informateur refuse de s’y engager en alléguant ses charges de famille. A cette période, les allemands durcissent leur surveillance. Il relate des faits de résistance. L’informateur raconte le cas de consience d’un de ses amis, d’abord volontairement parti combattre les Allemands sur la Loire, il revient tout “retourné”, change d’avis sur les occupants après avoir sympathisé avec des militaires et s’engage en faveur de la collaboration dans la milice de Jacques Doriot. L’informateur explique ses tentatives pour l’en dissuader, sans arguments de fond mais en lui rappelant ses obligations familiales. Le couple se souvient des problèmes causés par le rationnement, ses difficultés du ravitaillement, des calculs dans l’utilisation des tickets (dont il explique le système), de l’envoie de nourriture par les parents à la campagne, de l’usage de faux tickets. L’informatrice raconte comment, en Juin 1940, elle tâche de mettre sa fille à l’abri chez des parents à Troyes qui sont en fait contraints à l’exode et sous la menace de bombardements. Elle se souvient avoir ressenti un désordre dans l’armée française en 1940, des bombardements de la banlieue parisienne en 1944. L’entretien se conclut sur un récit de l’informatrice : un résistant qui, pour éviter de se faire repérer, demande à passer pour son mari sur les quais de la gare. L’enquêtrice tutoie les informateurs qui sont ces grands-parents.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
grève
organisation de la résistance
ravitaillement
rationnement alimentaire
infirmière
exode
solidarité familiale
bombardement
propagande
Poste Télégraphe et Téléphone
Jacques Doriot
années 1940
Occupation allemande de Paris
Collaboration

Date :
1983

Format :
1 cass.
1h 6min

Langue :
français
fre

Couverture :
Paris

Droits :
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Celles qui n'ont pas écrit

Type :
archives sonores
sound

Source :
4119

Citation

enquêteur : Martinuzzi, Laurence, informateur : Maffre, Paul, et informateur : Maffre, Raymonde, “Un couple de Parisiens raconte les rapports avec l’armée allemande, la Résistance et la Collaboration et se souvient d’épisodes de vie durant les débuts de l’occupation,” Portail du patrimoine oral, consulté le 19 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/118437.