Auteur(s) :
enquêteur : Brunet, Colette
informateur : Brunet, Pierre

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10365
mmsh10365

Type :
archives sonores
sound

Description :
Il s’agit d’un récit de vie portant sur la période de 1930 à 1945. L’informateur est le père de l’enquêtrice. L’informateur se souvient que son père, monteur électricien, a souvent changé d’emploi autour de 1929. Ses souvenirs commencent véritablement en 1934. Son père est inscrit au SFIO, ils reçoivent le Populaire, le Canard Enchaîné, lui écoute également les discussions qui ont lieu chez lui avec un militant ami de son père. En 1935, il se souvient d’avoir suivi l’actualité de la guerre d’Ethiopie à la radio. Son père travaille à cette période avec des Sarrois anti-nazis. Il se souvient des joies suscités par les évolutions sociales en 1936 et parle de l’union entre le parti communiste à la SFIO. Son père était pour l’intervention en Espagne. Une connaissance de son père part aux Brigades Internationales; ils suivent les batailles sur les cartes; lisent en feuilleton dans le Populaire “No pasaran” de Upton Sinclair. A la fin de la guerre, il voit les travailleurs espagnols (ex-internés à Argeles qui, en novembre 1939, veulent s’engager dans l’armée française, refusés, engagés comme travailleurs civils encadrés par leurs officiers), ils fréquentent sa maison, s’intègrent dans le pays. Il décrit les clivages politique entre espagnols (Parti Communiste et POUM). Les cléricaux les reçoivent mal mais sa famille les accueille. Selon l’informateur, ils importent dans le village les pois chiches et les “toros de fuego”. Se souvient de mitraillages par avion visant les réfugiés. Lors de la déclaration de guerre, l’informateur est en colonie de vacances, le directeur et les moniteurs sont rappelés, et, au retour, il voit les trains chargés de tanks. Son père, à quarante ans, est rappelé et affecté au Ministère de la Marine à Paris puis à Montbazon; il apporte à l’informateur son premier vélo. Les professeurs hommes sont mobilisés, seul changement dont se souvient l’informateur à la rentrée scolaire de 1939. En 1940 les réfugiés espagnols, craignant les allemands, fuient le village. L’informateur tente de les retrouver pour leur donner à manger et trouve un cortège de réfugiés sans les retrouver. Un homme s’étant déjà caché chez ses grands-parents en 1914 trouve à nouveau refuge dans la maison en 1940. Il se remémore l’arrivée des allemands, qui ont choqué par leurs moeurs. De son point de vue d’enfant, l’informateur a trouvé des avantages à l’occupation des écoles (chambre en ville, mixité fille-garçon), il parle à ce propos de “bonne vie”. L’enquêtrice le questionne sur les restrictions, il explique celle des vêtements, et qu’il était possesseur d’une carte de J3, les restrictions de tabac. L’informateur relate l’insolence des lycéens à l’égard des sentinelles allemandes et le sermon du directeur sur le respect envers les troupes de l’occupation. Suite à des rencontres il prend mieux connaissance du mouvement de résistance des Deux-Sèvres, créé par Proust, commandant des FTP (FTPF). Il raconte comment son cousin est tué au cours d’une escarmouche, dans laquelle il est lui même touché par un éclat de grenade. Il se cache quelques jours dans une ferme avant d’entrer à Parthenay lors de la Libération.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
ouvrier
communauté ouvrière
souvenir d'enfance
radio
journal
SFIO
Parti Communiste Français
PS
guerre d'Ethiopie
Guerre d'Espagne
Front populaire
crise des années 1930
Le Canard enchaîné
Sinclair, Upton - No Pasaran ! (Ils ne passeront pas !)

Date :
1983

Format :
1 cass.
1h 9min 48s

Langue :
français
fre

Couverture :
s.l.

Droits :
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Celles qui n'ont pas écrit

Type :
archives sonores
sound

Source :
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