Témoignage d'une épouse d'un employé soudeur des chantiers navals de La Seyne-sur-Mer née dans les années 1950, sur les problèmes économiques et sociaux liés à la fermeture de l'établissement
Auteur(s) :
enquêteur : Kovacic, Katia
informateur : Diatta, Diara
commanditaire : Histoire et patrimoine seynois
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9548
mmsh9548
Type :
archives sonores
sound
Description :
Cet entretien est le second pour l'informatrice d'origine Sénégalaise, femme de ménage et épouse d'un salarié des chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, avec la même enquêtrice. Elle évoque ici le fait qu'elle n'était pas autorisée à aller à l'école, contrairement à ses frères. Lorsqu'elle a eut une correspondance avec son mari, elle a du se faire aider d'un de ses cousins. Elle évoque ensuite l'association de soutien des africains "L'arbre à palabres" (nom donné au Baobab) dont son mari est le président. Elle appartient, quant à elle, à une tontine (association sur modèle africain qui a pour finalité d'aider financièrement ses membres) avec onze autres femmes. Avant d'arriver en France, elle ne connaissait pas le racisme. Il a fallu attendre la fermeture des chantiers et que la situation économique se dégrade pour qu'elle se trouve confrontée à la question du racisme sur son lieu de travail. Elle pense sinon, qu'il est de leur devoir d'étrangers de savoir mélanger les modes de vies et les coutumes. Musulmane, elle pratique au quotidien la prière chez elle. Son mari va prier au foyer des travailleurs, en attendant que la mosquée, financée par des donations, soit construite. Quand on l'interroge sur la fermeture des Forges et des chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, elle pense que la fermeture a été provoquée par un excès de grèves lancées par les syndicats. Certains ouvriers ayant reçu des indemnités de licenciement ont réussi à s'établir en Afrique. A La Seyne-sur-Mer, certains ont ouvert des commerces qui ont fait faillite rapidement. A présent, un parc se trouve à la place des chantiers navals. L'informatrice regrette l'époque où la ville était vivante et festive. La ville est en ce moment l'objet d'investissements immobiliers et touristiques, qui s'adressent à une population aisée. Après quarante ans en France, elle se sent encore sénégalaise. Leur fille de dix ans et demi, adoptée au Sénégal, est française de coeur. L'informatrice est heureuse de témoigner. Elle espère que son récit sur les chantiers servira à ceux qui l'écouteront.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
chantier naval
activité associative
aide au logement
amiante
apprentissage
apprentissage de la langue
cessation d'activité
communauté africaine
condition de vie
éducation des enfants
identité culturelle
mariage
ménage
mutation du paysage
relation de travail
relation homme-femme
santé
solidarité
souvenir du pays d'origine
travail des femmes
travail précaire
religion
condition sociale de la femme
racisme
années 1980
années 2000
Date :
2008-05-02
Format :
fichier numérique au format WAVE
44,1 khz - 16 bits
43min
Langue :
français
fre
Couverture :
La-Seyne-sur-Mer
43° 5'40.08''N
5°52'58.30''E
Droits :
Contrat d'utilisation signé entre l'enquêteur et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion mis en oeuvre par l'association Histoire et patrimoine seynois (copie à la phonothèque).
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Archives sonores autour des femmes et des chantiers de La Seyne-sur-Mer
Type :
archives sonores
sound
Source :
3316