Un luthier témoigne de l’organisation et des techniques du métier dans les années 1920 à Mirecourt
Auteur(s) :
enquêteur : Claudot-Hawad, Hélène
informateur : Claudot, Pierre (1906-1996)
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9808
mmsh9808
Type :
archives sonores
sound
Description :
Emploi du terme''pâquis'' pour celui du jardin.
Hélène Claudot-Hawad, ethnologue, interroge son père Pierre Claudot, luthier de profession. L'enquêtrice annonce qu'il s'agit ici de leur second entretien et le nomme "La vie dans les ateliers". L'informateur a été un apprenti rémunéré pendant deux ans et demi à Mirecourt chez Thibouville dans l'atelier de lutherie d'art où il travaille encore pendant six mois. En 1923, il change de Maison. Il est recruté par le luthier Amédée Dieudonné revenu s'établir à Mirecourt après quelques années passées en Belgique. Pierre Claudot expose l'organisation de l'emploi du temps journalier et hebdomadaire des ouvriers luthiers dont la journée du lundi est consacrée au " paquis " (jardin). Il explique le mode de rémunération à la pièce et la nécessité d'efficacité qu'elle engendre ; une prime est d'ailleurs créée chez Thibouville pour inciter les apprentis à aller plus vite. L'ambiance de l'atelier est décrite avec sa rigueur quotidienne mais aussi ses moments de rire et de détente. La tradition des farces pratiquées par les luthiers est informée. L'économie de Mirecourt repose à cette époque en grande partie sur la lutherie (et activités liées, comme la confection des étuis de violons, des tabliers de travail, etc). Tous les luthiers portent alors le long tablier bleu fabriqué en toile des Vosges. Les autres secteurs économiques importants sont la dentelle artisanale de Mirecourt et l'agriculture (vigne). Les outils des ouvriers sont fournis par l'atelier. Le canif est l'outil principal du luthier qui le passe à la meule pour en aiguiser la lame et obtenir un biseau plat, cela entraîne une forte usure des doigts (et des blessures pour les débutants). Au moment de l'entretien, dans les années 1980, la profession ne trouve plus à se fournir sur place en matériel et matériaux. Les luthiers doivent commander outils et bois d'érable, nécessaires à la fabrication des instruments, à l'étranger (principalement en Allemagne et en Bohème où l'érable pousse lentement à cause de la densité des forêts et fournit un bois à fibres serrées propices à la diffusion du son). Les marchands de bois de lutherie et les outilliers ont disparu de Mirecourt pendant la crise des années 1930.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
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corde
artisanat du bois
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geste de l'artisan
horaire de travail
rémunération à la tâche
maître et contremaître
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rémunération
production
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carrière professionnelle
organisation du travail
affutage
outil de lutherie
Thibouville, Jérôme (1833-1902)
Dieudonné, Amédée (1890-1960)
années 1920
années 1980
années 1960
crise des années 1930
Date :
1981-04-26
Format :
1 cass.
20min
Langue :
français
fre
Couverture :
La-Bouilladisse
43°23'38.88"N
5°35'35.59"E
Droits :
Un contrat de dépôt a été signé entre l’enquêtrice et la MMSH spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion. Pour des raisons éthiques et juridiques une partie des échanges a été retranchée du fichier en ligne. La consultation de l'enquête dans son intégrité se fait sur place, à la phonothèque de la MMSH (Aix-en-Provence), sur demande motivée.
Extrait en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Enquête ethnologique sur les luthiers de Mirecourt (Lorraine)
Type :
archives sonores
sound
Source :
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