Le travail d'un charbonnier de Noyers-sur-Jabron pendant la Seconde Guerre mondiale

Auteur(s) :
enquêteur : Musset, Danielle
informateur : Bossetto, Jeannot

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10479
mmsh10479

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'informateur qui vit à Noyers-sur-Jabron a été charbonnier pendant la Seconde Guerre mondiale (années 1941-1942). Il décrit durant l'entretien son travail appris sur le tas. Il n'était pas charbonnier de métier mais travaillait auparavant comme agriculteur. Embauché par la famille Calvi originaire de la région de Bergame en Italie, l'informateur était dans une équipe de sept ou huit personnes. Il y avait un grand nombre de charbonnières dans la Vallée du Jabron où travaillaient des personnes de toutes origines (Italiens, Espagnols, Provençaux etc). Jeannot Bossetto explique ensuite le procédé de fabrication d'une charbonnière. Il fallait trouver un emplacement pour la monter, puis préparer le terrain en l'aplatissant afin d'installer la motte. Cette dernière est composée d'une cheminée recouverte de morceaux bois puis de terre fine. Une fois qu'elle était allumée, il fallait se méfier du vent, "le principal ennemi du charbonnier". Afin que le feu ne s'éteigne pas, on faisait des trous dans la motte pour créer des appels d'air. Il fallait être très prudent car il pouvait y avoir des accidents, l'informateur raconte que son patron était tombé dans une charbonnière. Une fois que la motte cuisait convenablement, elle devait être surveillée en permanence, et il dormait sur place. Elle brûlait pendant dix à quinze jours. L'informateur appréciait son travail malgré les contraintes, car il lui permettait d'être à l'extérieur. Il aimait aussi voir le bois brûler pour se transformer en charbon. Les seuls jours de vacances des charbonniers étaient le jour de Pâques et le 15 août. Il parle aussi de charbonniers qui venaient d'Italie avec leur famille et qui vivaient toute l'année dans la forêt. L'informateur est lui aussi d'origine italienne, du côté de son père (région de Turin). Il raconte ensuitequ'il voyait des serpents dans la forêt (sa passion des serpents est décrite dans l'enquête 4417, enregistrée en 1991). A la fin de l'entretien, il revient sur le métier de charbonnier et explique qu'il portait le bois sur les épaules ou à l'aide d'un treuil, et n'utilisait pas le traîneau.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
charbon
charbonnier
bois
bûcheron
rapport travailleur étranger et population locale
four à charbon
migration italienne
serpent
guerre de 1939-1945

Date :
1992-11-04

Format :
1 cass. stereo 60
30min

Langue :
français
fre

Couverture :
Noyers-sur-Jabron
44°10'14.23''N
44.16889, 5.82806

Droits :
L'informateur autorise que les enregistrements soient en accès sur ce réseau de
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Témoignages sur le processus de fabrication des charbonnières et du charbon dans les Alpes-de-Haute-Provence et sur la vie quotidienne d'alors

Type :
archives sonores
sound

Source :
4513

Citation

enquêteur : Musset, Danielle et informateur : Bossetto, Jeannot, “Le travail d'un charbonnier de Noyers-sur-Jabron pendant la Seconde Guerre mondiale,” Portail du patrimoine oral, consulté le 20 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116330.