Souvenirs d'enfance d'un pigeonnier dans une ferme près de Melve
Auteur(s) :
enquêteur : Miceli-Nicolas, Laurence
informateur : Joubert, Cécile
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10500
mmsh10500
Type :
archives sonores
sound
Description :
mots en provençal
A la Ferme de la Maurelle près de Melve, Cécile Joubert raconte les souvenirs qu’elle a d’un pigeonnier autrefois installé dans la ferme. Il n’a pas été gardé car les pigeons salissaient l’eau de la citerne destinée à la consommation. Ils en avaient une trentaine, des “volants”, nichant dans un pigeonnier qu’ils avaient aménagé. On s’en occupait très peu et ils mangeaient et buvaient avec les poules. La ferme était surtout tournée vers la culture du blé et l’élevage de troupeaux. On accédait au pigeonnier depuis un grenier, des paniers ronds ou des seaux suspendus permettaient aux oiseaux de nicher. Les pigeons y rentraient par une petite ouverture empêchant les prédateurs d’y accéder, et disposaient même d’une planche d’envol. Le père de l’informatrice nettoyait les pigeonniers une fois par an. Les pigeons n’étaient pas vendus, mais nourrissaient la famille et les ouvriers agricoles qui travaillaient à la ferme. L’informatrice allait surveiller régulièrement la croissance des petits, car il fallait les attraper avant qu’ils ne puissent s’envoler. Elle leur coupait parfois une aile. C’est elle ou sa mère qui tuait les pigeons, pour cela ils les pinçaient sous les ailes au niveau de la cage thoracique, étouffant rapidement l’animal. L’opération n’étant pas plaisante, elles le faisaient derrière leur dos. Ils étaient ensuite plumés dehors puis rôtis avec du lard et des baies de genièvre, accompagnés de lentilles et de leur jus. Les vieux pigeons étaient rôtis plus longtemps avec un peu d’eau pour les attendrir. Ils mangeaient du pigeon à n’importe quelle occasion, et préféraient le goût de la chair du “volant” à celui du “pattu”. La fiente de pigeons était récupérée et utilisée dans les prés, mais pas dans les cultures ni dans le jardin car c'est trop fort et peut endommager les plantes. L’enquêtrice lui pose des questions sur les croyances et le patois relatifs aux pigeons. Elle se souvient que lorsqu'un pigeon faisait sa toilette dans l’eau des poules et qu’il en ressortait une eau “blanche”, cela signifiait qu’il allait pleuvoir. Cécile Joubert aimait beaucoup regarder et entendre les pigeons, mais elle n’a jamais vraiment réussi à distinguer le mâle de la femelle. A la fin de l’entretien, elle réfléchit à d’autres personnes susceptibles d’avoir élevé des pigeons.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
pigeonnier
pigeon
relation homme-animal
savoir sur les animaux
recette de cuisine
élevage des pigeons
soins aux animaux
transmission matérielle
bâtiment agricole
élevage
travail des enfants
souvenir d'enfance
Date :
1991-08-07
Format :
1 cass. audio stéréo 60min.
wave
30min
Langue :
français
fre
Couverture :
Melve
44.35206
5.99151
Droits :
L'informateur autorise que les enregistrements soient en accès sur ce réseau de
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Enquêtes sur la relation entre les hommes et les pigeons dans les Alpes-de-Haute-Provence
Type :
archives sonores
sound
Source :
4481