Témoignage d'un ancien cheminot, ajusteur et chaudronnier aux ateliers SNCF d'Arles, sur son travail et le déroulement de sa carrière professionnelle

Auteur(s) :
enquêteur : Amellal, Kristel
informateur : 1132
commanditaire : Museon Arlaten

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9032
mmsh9032

Type :
archives sonores
sound

Description :
Après un an à l'école Pasquet et suite à la réussite du concours d'entrée, l'informateur fit son apprentissage de cheminot et d'ajusteur (mécanique) au centre des ateliers SNCF d'Arles dans la promotion 1947-1950. Son père y fut également apprenti puis cheminot (ajusteur et chef d'équipe à l'entretien des machines-outils en fin de carrière). Son grand-père était aussi cheminot aux ateliers d'Arles à l'époque du PLM. Pour l'informateur, ce choix de carrière fut personnel (métier spécifique, sécurité de l'emploi) et familial (milieu SNCF connu). En 1950, il obtint son CAP d'ajusteur (limage des pièces, utilisation du burin et du fer en U, perçage, filetage, queue d'aronde) et intégra les ateliers SNCF d'Arles. La SNCF manquant de chaudronniers, l'informateur pratiqua d'abord ce métier pendant deux ans (enjolivure des grues, tuyauterie, soudure, pliage des tôles, retrait, utilisation de marteaux et de battes, coudage de tubes en cuivre ou en fer remplis de sable ou de résine), suite à un stage auprès d'un chaudronnier professionnel. Il partit faire son service militaire en 1952 pendant un an et demi. A son retour, il fut muté au dépôt SNCF de Béziers pendant un an (démontage des machines électriques). Il revint aux ateliers d'Arles en permutant avec un autre ouvrier. Il s'occupa alors de la révision des grues à vapeur (montage, réparation des châssis et des crochets, remontage) dans la section de mécanique générale. L'informateur fut ensuite réquisitionné pour la guerre d'Algérie dans la seconde moitié des années 1950. Libéré grâce à la naissance de son deuxième enfant, il passa le concours interne de visiteur (expert, contrôleur du travail) à son retour sur Arles. Il fut alors nommé à la section des roues des ateliers SNCF d'Arles des années 1960 jusqu'à la fermeture de la section. Toutes sortes de roues étaient réparées dans cet atelier (machines à vapeur et électriques, wagons, locomotives). En tant qu'expert, l'informateur mesurait et donnait les cotes de serrage aux ouvriers (alésage des bandages de roue) et il vérifiait les problèmes des essieux à l'entrée et à la sortie de l'atelier. L'informateur explique dans le détail le fonctionnement de la chaîne opératoire de réparation d'un essieu divisée en plusieurs étapes : expertise à l'entrée avec PV numéroté ouvert par le bureau, contrôle des bandages et de toutes les parties mécaniques de l'essieu par l'expert qui donne ensuite les directives de travail (bandage, corps de roue), réparation avec contrôle d'un expert des cotes de serrage à chaud et pose d'un feuillard, restitution des bonnes épaisseurs de boudin et d'écartement par le tourneur à la fin de la réparation. Certains problèmes n'étaient vus qu'après la remise en état (contrôle magnétoscopique). Il est aussi question de la constitution complexe des essieux sur les locomotives à vapeur, raccordés à des bielles et des torsions possibles de cet embiellage. L'informateur cite les moyens de réparations et les palans utilisés. La SNCF étant une corporation, l'informateur explique la fierté cheminote par l'esprit de corps. Il remarque également la fierté des ouvriers qui travaillaient aux ateliers d'Arles. Il relate une bonne ambiance et un grand esprit de camaraderie, aussi bien au centre d'apprentissage qu'aux ateliers. Il cite la sécurité aux ateliers dans un métier comprenant de nombreux risques et le port de vêtements de sécurité par les cheminots. Il se souvient que certains ouvriers fabriquaient des objets personnels aux ateliers, mais que cela était plutôt rare et interdit.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
cheminot
atelier
apprentissage
outil d'art et d'artisanat
solidarité
amitié
cessation d'activité
histoire de l'entreprise
grue
rapport au travail
vocabulaire technique
langage professionnel
technique ferroviaire
sécurité au travail
Équipement de Protection Individuelle
métal
chaudronnerie
bricolage
interdit
contrôle technique
travail en perruque
vêtement de travail
passion du métier
cuivre
Ateliers SNCF d'Arles
SNCF
Chaudronnerie de fer des ateliers SNCF d'Arles
Dépôt SNCF de Béziers
Atelier de mécanique générale des ateliers SNCF d'Arles
Atelier des roues et ressorts des ateliers SNCF d'Arles
Batends, Jean-Jacques
Compagnie des Chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée
Dépôt SNCF d'Avignon
Magasin d'outillage des ateliers SNCF d'Arles
années 1940
années 1950
guerre d'Algérie
guerre de 1939-1945
La Marche des cadets du Rail

Date :
2007-11-07

Format :
1 MD
2h 37min

Langue :
français
fre

Couverture :
Arles
43°40'35.94''N
4°37'40.09''E

Droits :
Contrat de dépôt et de diffusion signé entre le Museon Arlaten et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Témoignages sur les ateliers SNCF d'Arles

Type :
archives sonores
sound

Source :
2879

Citation

enquêteur : Amellal, Kristel, informateur : 1132, et commanditaire : Museon Arlaten, “Témoignage d'un ancien cheminot, ajusteur et chaudronnier aux ateliers SNCF d'Arles, sur son travail et le déroulement de sa carrière professionnelle,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/115786.