Une niçoise raconte la déportation de 1944 des villageois de Fontan vers Turin et les conditions de vie aux casermettes

Auteur(s) :
commanditaire : MSH de Nice
enquêteur : Foucou, Julien
informateur : Inconnu
auteur personne morale : AD06
auteur personne morale : LASMIC

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9160
mmsh9160

Type :
archives sonores
sound

Description :
Les parents de l'informatrice sont nés à Fontan mais habitent à Nice. Peu avant le débarquement, l'informatrice et sa famille montent à Fontan pour se réapprovisionner. Bloqués la-bàs par un bombardement, l'informatrice et ses parents restent au village chez des parents jusqu'à l'occupation allemande. Elle reconnait que les allemands ont toujours été corrects. Lorsqu'ils venaient frapper à la porte pour réquisitionner la main d'oeuvre des jeunes filles, l'informatrice se cachait. Les villageois vivaient alors très modestement grâce à leurs cultures de légumes. Le père partait travailler en ville à velo et ils se voyaient très peu. En décembre 1944, les allemands leur proposent de travailler à leur service ou de partir. L'informatrice et sa mère décident de partir et se rendent à Tende avant de prendre le train pour Turin, où elles sont logées dans des casermettes (chambrée de 54 personnes). La vie quotidienne aux casermettes se passait assez bien. Ayant retrouvé d'autres membres de leurs famille, mère et fille menaient une vie libre aux casermettes. Le midi et le soir, elles étaient chargées dŸaller chercher la soupe à la cuisine pour toute la chambrée. Elles pouvaient circuler librement et aller à Turin pour se réapprovisionner. La-bàs, l'informatrice aide un peu à faire la classe aux enfants déportés. Ils avaient des robinets d'eau froide pour faire la toilette et ils disposaient d'un poêle central pour le chauffage (bois). Il y a avait un médecin dans le camp. Certains enfants ont été très bien accueillis dans des familles italiennes. Dans l'ensemble, les communautés restaient plutôt entre elles car les gens avaient pris l'habitude de se regrouper par chambrées. Pour gagner un peu d'argent afin d'acheter des provisions, l'informatrice tricotait des gants. Elle souffrait beaucoup de ne pas avoir de nouvelles de son père. Le 10 avril 1945, l'informatrice et sa mère sont rapatriées à Nice où l'informatrice termine ses études.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
bombardement
déportation
ravitaillement
train
condition de vie
relation intercommunautaire
relation familiale
solidarité communautaire
vie quotidienne
guerre de 1939-1945
Occupation allemande
1944
années 1940

Date :
2007

Format :
1 fichier num.
14min

Langue :
français
fre

Couverture :
Fontan
44° 0'18.98''N
7°33'15.54''E

Droits :
Droits en cours de recherches.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera

Type :
archives sonores
sound

Source :
3005

Citation

commanditaire : MSH de Nice et al., “Une niçoise raconte la déportation de 1944 des villageois de Fontan vers Turin et les conditions de vie aux casermettes,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/115664.