Un directeur des ventes d’une société de courtage en livres fait le récit de sa vie professionnelle à Beyrouth en 1975
Auteur(s) :
enquêteur : Battegay, Alain
informateur : Charpentier, Gerard
Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11718
mmsh11718
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L’informateur ne parle pas l’arabe
L’informateur, célibataire et sans enfant n’a pas fait de longues études, néanmoins il possède un Certificat d'aptitude professionnelle (CAP)de tourneur. En France, il a exercé différents métiers dont celui de scaphandrier et a fait de nombreuses courses de bateau. C’est au cours de l’une d’entre elles qu’il a rencontré une personne qui travaillait pour les collections Paris-Match et qui lui a vanté le Liban. Il a envisagé son départ comme un moyen d’évoluer professionnellement car il s’agissait de vendre des livres en courtage. Il ne connaissait personne en arrivant en 1971 et peu après il s’est associé à un Libanais pour faire des études de marché. Avec l’aide de l’ambassade de France, il a obtenu des adresses qui lui ont permis de se créer un réseau. Sa clientèle est érudite et aisée et son affaire marche bien. Sa société emploie des représentants libanais et français à temps partiel pour faire du porte à porte. La direction est composée de deux Libanais et de deux Français, dont lui même qui est directeur des ventes. L’essentiel du marché de la société est à Beyrouth où il vend des collections de luxe et des dictionnaires en prospectant dans les entreprises. Sa clientèle est francophone et cherche à se constituer une bibliothèque. Les ventes fonctionnent souvent par le bouche à oreille et les prix varient entre 600 et 2000 livres. Il ne parle pas l’arabe et ce n’est pas nécessaire pour sa profession car il fait ses présentations en français et le milieu culturel francophile est conséquent. Il voyage souvent au Moyen-Orient (Syrie, Iran, Jordanie, Égypte) en voiture pour faire des études de marché. Peu de ventes y sont réalisées car le Liban reste l’endroit où la clientèle est la plus riche. Il ne souhaite pas retourner en France car avec son niveau d’études il ne pourrait pas y travailler. Il termine l’entretien en affirmant combien il se sent bien au Liban, il y gagne sa vie correctement et affirme ne pas y rester pour gagner de l’argent contrairement aux autres Français.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
représentant de commerce
francophonie
rapport au travail
différence culturelle
communauté française
pratique commerciale
vente
Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth
Date :
1975-01
Format :
1 bde
54min
Langue :
français
fre
Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''
Droits :
Contrat signé avec la dépositaire. Recherche des ayants droit en cours.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène
Type :
archives sonores
Sound
Source :
4369