Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une psychologue pour adolescents officiant dans le service maternité de l’Hôpital de Cochabamba en Bolivie

Auteur(s) :
enquêteur : Geffroy, Céline
trad. : Ovando, Norah
informateur : 1404

Editeur :
Maison Méditerranéenne des sciences de l'homme - MMSH

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11193
mmsh11193

Type :
archives sonores
Sound

Description :
La psychologue interrogée déclare s’occuper de patientes adolescentes âgées de 10 à 19 ans, dans un centre différent de la maternité où les jeunes mères viennent souvent accompagnées du père de leur enfant. Elle explique que les jeunes mères ont souvent peur de leur propre violence envers leurs enfants car elles éprouvent beaucoup de difficultés, notamment la naissance de plusieurs enfants alors qu’elles sont encore adolescentes. On voit ici le cas d’une adolescente de 14 ans qui en est à sa troisième grossesse. La psychologue a l’habitude de prendre en charge toute sorte de patientes : des campagnes (quechua ou aymara), des villes, périurbaines, de classes moyennes, qui ont subi des viols et sont confrontées au VIH. Elle aborde avec ces jeunes mères les questions de la sexualité, de la contraception et elle fait la promotion de l’allaitement (pour créer du lien). Elle donne aussi des cours de psychoprophylaxie (préparation psychologique permettant d’éviter la survenue de réactions nuisibles à l’organisme). L’informatrice rapporte que ces jeunes filles sont surprises par la transparence du colostrum. Elles pensent que ce n’est pas du lait et ne savent pas ce que c’est. Elles disent souvent que "comme de l’eau" donc pour elles le colostrum n'a pas d'utilité. C’est en général au contact d’autres mères à la maternité qu’elles apprennent ce à quoi sert le colostrum. On ne parle pas de plaisir dans la culture quechua (seule une jeune fille ayant été violée et qui avait un enfant avec malformation congénitale a parlé de plaisir en allaitant). Les filles parlent de leur propre violence et du mal qu’elles ont à se considérer comme de bonne mère : reproduction du mauvais traitement qu’elles ont elles-mêmes reçu. Certaines de ces jeunes refusent l’allaitement en cas de viol, elles ne veulent pas avoir de contact avec l’enfant surtout quand elles sont très jeunes (préadolescentes). L’informatrice explique l’influence de la domination masculine sur ces jeunes mamans. Elle continue en décrivant le rôle des pères : passifs, éloignés de la famille etc. Les jeunes femmes se mettent à travailler et finissent par gagner plus que l’homme, ce qui créé des problèmes d’identification de genre. L’informatrice précise également que les pères ne connaissent pas bien la question l’allaitement et encore moins le colostrum. Selon l’informatrice, avoir une relation sexuelle est un droit exercé par l’homme sur la femme, c’est le devoir de la femme d’avoir une relation.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
naissance
mère
relation mère-enfant
colostrum
allaitement
lait maternel
enfant
accouchement
parenté et vie familiale
soin à la naissance
soin corporel
pratique sexuelle
violence conjugale
vue
genre sexuel

Date :
2014-08-09

Format :
44.1 kHz 16 bits
60min

Langue :
espagnol
quechua
spa
qwe

Couverture :
Cochabamba
Hôpital German Urquidi de Cochabamba
-65.7667
-17.5667

Droits :
Autorisation de captation, utilisation, diffusion et conservation de la voix d'une personne
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Bolivie

Type :
archives sonores
Sound

Source :
4967

Citation

enquêteur : Geffroy, Céline, trad. : Ovando, Norah, et informateur : 1404, “Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une psychologue pour adolescents officiant dans le service maternité de l’Hôpital de Cochabamba en Bolivie,” Portail du patrimoine oral, consulté le 27 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/121101.