Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une infirmière officiant dans le service maternité de l’Hôpital de Cochabamba en Bolivie

Auteur(s) :
enquêteur : Geffroy, Céline
trad. : Ovando, Norah
informateur : 1403

Editeur :
Maison Méditerranéenne des sciences de l'homme - MMSH

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11192
mmsh11192

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L’infirmière interrogée déclare que chaque mois, entre cing et vingt accouchement ont lieu dans cet hôpital. Certaines femmes, qui ne peuvent se déplacer continuent d’accoucher à domicile. 30 à 40% des femmes accouchaient à domicile dans les années 1990 et à l’heure actuelle, 90% des femmes accouchent à l’hôpital. De fait, la mortalité des femmes qui meurent en couches a baissé. L’infirmière participe activement à la promotion de l’allaitement auprès des femmes et les informe sur le terrain, dans les communautés paysannes éloignées. Elle suit également une formation annuelle sur l’allaitement. A la naissance, les bébés sont placés en contact peau à peau avec les mères et l’infirmière insiste auprès des mères pour qu’elles donnent le colostrum. Elle leur en explique l’aspect (couleur jaunâtre, odeur) et les bienfaits (renforcement immunitaire, amélioration de la digestion, accélération de l’évacuation du méconium). Elle donne des informations sur l’allaitement aux mères et explique que la formation du colostrum s’effectue entre le sixième et le septième mois de grossesse et qu’il est important de donner le sein à son bébé. Elle doit faire face également a des situations très difficiles : jeunes mères de 13 ans qui ont subi un viol et qui refusent l’enfant, parents qui rejettent la fille violée. L’infirmière est là également pour leur donner des conseils concernant l’alimentation pendant l’allaitement, sur la manière de procéder pour donner le sein, sur la préparation des mamelons et des soins à apporter, sur la propreté etc. Enfin, l'infirmière donne des précisions sur le colostrum : aspect, texture, couleur. Les méthodes traditionnelles comme faire tirer le lait par un chiot pour la succion, comment perforer les kystes des seins avec du poil de cochon, ou encore l’utilisation d’une bougie pour faire venir le lait, sont évoquées. Les croyances sont biens présentes comme le fait de tirer les premières gouttes sans les donner au bébé pour éviter les maladies ou la transmissions des émotions négatives par l’allaitement. L’infirmière déclare également s’être nourrie elle-même de son propre lait lorsqu’elle avait faim lors que ses missions de terrain. Elle précise également qu’avant, le bébé n’était pas nourri avant de recevoir son prénom, cela pouvait prendre deux jours pendant lesquels il risquait de mourir.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
naissance
mère
relation mère-enfant
colostrum
allaitement
lait maternel
enfant
accouchement
parenté et vie familiale
soin corporel
pratique sexuelle
grossesse
vue
odorat
méconium
violence conjugale
pratique galactogène
alimentation de la mère

Date :
2014-08-09

Format :
44.1 kHz 16 bits
57min

Langue :
espagnol
quechua
qwe
spa

Couverture :
Cochabamba
Hôpital German Urquidi de Cochabamba
-65.7667
-17.5667

Droits :
Autorisation de captation, utilisation, diffusion et conservation de la voix d'une personne
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Bolivie

Type :
archives sonores
Sound

Source :
4966

Citation

enquêteur : Geffroy, Céline, trad. : Ovando, Norah, et informateur : 1403, “Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une infirmière officiant dans le service maternité de l’Hôpital de Cochabamba en Bolivie,” Portail du patrimoine oral, consulté le 20 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/121100.