Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d'une femme âgée de 30 ans, ayant accouché de son deuxième enfant dans la ville de Phnom-Penh au Cambodge

Auteur(s) :
enquêteur : Eve, Bureau
trad. : Malinda, To
informateur : 1232

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme - MMSH

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10867
mmsh10867

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’enquêtrice pose les questions en langue française et la traductrice traduit les questions et discute avec l’informatrice en langue khmère.
L'entretien a été enregistré à l’hôpital Calmette (Phnom-Penh, Cambodge) quatre jours après l’accouchement du deuxième enfant d’une femme de 30 ans, vendeuse dans un magasin de téléphones. L’enquête se déroule lors de la visite du roi du Cambodge (Norodom Sihamoni) à l’Hôpital-Calmette, aucune sortie n’était possible ce jour là. La mère raconte qu’elle a accouché par voie basse, sans complication. Elle précise qu’elle a subi une épisiotomie pour ses deux grossesses et qu’elle n’a pas eu de péridurale. Elle n’a pas eu d’explications de la part du personnel soignant en ce qui concerne l’épisiotomie. Avec l’enquêtrice elle discute des différences entre la prise en charge de la naissance en France et au Cambodge. Au Cambodge les mères sont très entourées par leur famille qui va s’occuper du nouveau-né durant la convalescence à la maternité alors qu’en France, les parents s’occupent seuls du bébé dès la naissance. Ensuite, la mère pose des questions à l’enquêtrice sur le choix d’accoucher par voie basse ou par césarienne en France. L’enquêtrice explique qu’en France on ne choisit pas la façon dont on veut accoucher alors qu'au Cambodge on peut choisir. L'enquêtrice demande à la mère si elle ira voir une matrone (accoucheuse traditionnelle) pour qu’elle lui prodigue des massages pour la montée de lait, la mère lui répond que non, mais elle précise qu’elle va se faire faire des injections par une sage-femme. Les injections se font souvent après l’accouchement pour favoriser le fonctionnement des vaisseaux sanguins, mais elle ne sait pas si cela a un impact sur la montée de lait. Selon elle, la montée de lait est liée à la nourriture et la mère doit bien se nourrir. La mère explique également qu’elle a donné le sein à son enfant directement les premiers jours suivant la naissance. Mais, elle a dû donner le biberon durant les deux premiers jours car elle n’avait pas encore de montée de lait. La mère explique qu’au Cambodge les mères donnent les premiers jours le biberon contenant du lait du commerce en complément de l’allaitement au sein, car elles pensent que l’allaitement au sein n'est pas suffisant pour nourrir l’enfant. Elle constate également que parfois certaines mères après avoir donné du lait artificiel à leur enfant ne donnent plus le sein. La mère connaît le colostrum, elle en a entendu parler dans les médias. Elle explique que le colostrum est meilleur pour l’enfant, et que dès la naissance, il faut mettre l’enfant au sein. Le colostrum est - selon elle - transparent, très clair mais il n'y en a pas beaucoup, il devient quelque jours plus tard plus abondant et plus blanc. Elle pense qu'il est nutritif pour l'enfant. Les changements liés à l’allaitement sur l'esthétique des seins sont abordés. Par rapport à son expérience l'informatrice a constaté une augmentation de sa poitrine avant l'allaitement, elle raconte que certaines femmes ne veulent pas allaiter pour garder une belle poitrine. La mère ne se prononce pas sur la question concernant la pratique de jeter le colostrum. Elle poursuit en expliquant qu’il n’y pas de symbolique particulière concernant le comportement de l’enfant lors de l’allaitement. Pour la mère les premières gouttes de colostrum commencent à monter dès le jour de l’accouchement. Elle n’a pas goûté au colostrum, l'enquêtrice interagit avec la mère en lui racontant son expérience personnelle sur l’allaitement. La mère explique que le fait d'être malade ou d’être fatiguée a un impact sur la production du lait. Elle explique qu’il y a des médicaments pour faciliter la production de lait maternel. Elle reste évasive sur la question des rapports sexuels durant la grossesse au Cambodge et sur la question concernant la mortalité infantile.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
naissance
enfant
colostrum
allaitement
biberon
lait maternel
lait maternisé
rituel de naissance
accouchement
relation mère-enfant
grossesse
mère
pratique galactogène
alimentation de la mère
pratique sexuelle
mortalité infantile
Norodom Sihamoni

Date :
2014-10-07

Format :
44.1 kHz 16 bits
58min

Langue :
français
khmer
khm
fre

Couverture :
Phnom-Penh
11.56245
104.91601

Droits :
Un contrat est signé.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Cambodge

Type :
archives sonores
sound

Source :
4778

Citation

enquêteur : Eve, Bureau, trad. : Malinda, To, et informateur : 1232, “Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d'une femme âgée de 30 ans, ayant accouché de son deuxième enfant dans la ville de Phnom-Penh au Cambodge,” Portail du patrimoine oral, consulté le 8 mai 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/120970.