Auteur(s) :
enquêteur : Consalès, Jean-Noël
informateur : Girard, Nicole
informateur : Courtot Roland

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12033
mmsh12033

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L’entretien débute par un rappel des origines de l’axe “Villes et Territoires” au sein du laboratoire Telemme. Nicole Girard explique qu’elle est venue avec de la documentation personnelle pour répondre aux questions de l’entretien. Elle rappelle qu’avant un début d’institutionnalisation au cours des années 1980, les géographes étaient au sein de l’Université Aix-Marseille II et non à l’Université de Provence. Ils travaillaient seuls, de manière éclatée. La structuration s’est faite autour d’un groupe créé par André de Réparaz qui déboucha sur le CEGETREM : Centre d’études géographiques des Transformations des Régions Méditerranéenne. Ce groupe souhaitait se fondre dans des recherches construites avec des historiens. Il a fini par être intégré dans le GdR -Groupement de Recherche- au titre d’équipe universitaire de géographes puis, en UMR. Au sein du GdR il existait déjà un éventail de disciplines avec des ethnolinguistes, des ethnologues mais aussi, des architectes. Le travail s’effectuait autour de thématiques concernant les grandes villes (Valence, Bologne, Rome), la “ ville-centre” et les espaces autour de ces “ villes-centre”. L’arrivée dans l’UMR a accompagné une évolution statutaire de la recherche au sein de l’Université et, selon Nicole Girard, une véritable équipe s’est créée. Elle rappelle que dans les années 1990, avec Claude Allègre, de grands changements ont eu lieu. Il y a eu une structuration de la recherche au niveau national. L’arrivée des chercheurs au sein du CNRS a permis aux chercheurs d’une même discipline ou d’autres disciplines de travailler plus ensemble, d’avoir des moyens financiers pour des missions de terrain. Nicole Girard et André Courtot expliquent comment la recherche des géographes a évolué vers la géographie des métropoles à travers la prise en compte du phénomène du périurbain. Cela a conduit a faire travailler ensemble des ruralistes et, des chercheurs qui travaillaient sur la ville comme Brigitte Marin. Ces travaux collectifs ont débouché sur des ateliers, des colloques, des publications dans des revues publiées avec le concours de l’UMR comme Rives nord-méditerranéennes et Méditerranée. Pour Nicole Girard, les premiers programmes, au sein de l’UMR portent des projets pluridisciplinaires, permettant d’agréger des chercheurs sur des axes précis et a bien fonctionné. Les programmes évoluent, s’affinent au fil des quadriennaux. Les enjeux méthodologiques et scientifiques étaient de comprendre les villes méditerranéennes, de s’interroger sur leurs spécificités, sur les transformations induites par la mondialisation. Roland Courtot revient sur l’importance des missions collectives avec d’autres universités, des liens professionnels qui se sont développés grâce aux déplacements des chercheurs sur le terrain ou aux journées d’études. Nicole Girard insiste sur l’injonction institutionnelle de s’ouvrir à l’international, avec la création de la MMSH. Cette exigence de visibilité était ressentie comme une contrainte au début mais vectrice de progrès rétrospectivement. De plus, cela a permis un élargissement de l’espace géographique dans les axes de recherche. Les bilans des deux programmes sont différents pour Nicole Girard. Si le premier programme entre 1994 et 1998 a correspondu à une phase d’expérimentation, celui de 1998 à 2002 a permis de reconduire les choses avec de grandes opérations à l’étranger et l’ instauration d’un système de séminaires par Brigitte Marin et elle-même ainsi que des rencontres sur un thème précis . Après 2002, le programme s’est transformé en devenant Dynamiques des territoires métropolitains avec Roland Courtot jusqu’en 2003. Nicole Girard et Roland Courtot se remémorent avec nostalgie ces voyages de terrain. Les missions étaient très préparées avec un spécialiste dans l’équipe qui prenait les contacts universitaires et institutionnels. Elles ont permis un important travail pluridisciplinaire et ont abouti à la construction de journées d’études. Jean-Noël Consalès les interroge sur leurs souhaits pour l’avenir de Telemme, outre celui d’avoir des jeunes chercheurs qui assurent la relève, Nicole Girard et Roland Courtot ambitionnent pour Telemme une longue vie, de savoir évoluer, de rester en phase avec le monde environnant, de savoir faire émerger les points forts pour faire converger les intérêts, tout en restant vigilant à maintenir un équilibre au niveau de la taille de la structure.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
ville
pluridisciplinarité
géographie
parcours d'historien
publication scientifique
De Reparaz, André
Allègre, Claude
Marin, Brigitte
TELEMME
Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
CEGETREM

Date :
2014-02-14

Format :
1 fichier numérique (formats WAV et MP3), wave 44.1 kHz, 16 bits
2h 20 min

Langue :
français
fre

Couverture :
Aix-en-Provence

Droits :
Contrats d’autorisation de consultation et de diffusion ont été signés avec les informateurs et l’enquêteur le 14-02-2014
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Une histoire du laboratoire TELEMME (1994-2004) : essai d’ego-histoire collective

Type :
archives sonores
Sound

Source :
4806