Le Directeur du Centre Culturel Français de Beyrouth en présente les différentes activités de 1973 à 1975
Auteur(s) :
enquêteur : Battegay, Alain
informateur : Robert (M.)
Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12124
mmsh12124
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L'informateur lit l'arabe et le comprend.
L’informateur est marié, il a cinq enfants. Il a fait ses études secondaires à Marseille, puis propédeutique à Paris et a enchaîné en étudiant les langues orientales : il a étudié le berbère pendant 1 an et l’arabe pendant 3 ans. Après ces études, il s’est engagé dans l’armée jusqu’en 1958 puis l’a quittée quand la guerre d’Algérie a éclaté. Par la suite, il s’est rendu en Afrique Noire, en Haute Volta où il a exercé comme instituteur puis il a été détaché en Libye à Tripoli de 1960 à 1968. Sa destination suivante fut l’Iran à Téhéran où il a pris la direction de 34 classes primaires au sein du Lycée Français. Il y est resté de 1968 à 1973 et a demandé un poste à Beyrouth car il connaissait le Liban. A son arrivée, pendant la guerre d’octobre de 1973, la famille a eu des difficultés d’inscription pour les enfants : il n‘y avait plus de place dans les établissements publics et ils ont dû être inscrits au Carmel. Leur logement se situe à Monte Verde sur la route de Beit Mery. Le rythme de travail étant assez dense, l’informateur et sa famille disposent de peu de temps pour leurs loisirs, ils ne sortent pas beaucoup et n’ont pas trouvé de groupe auquel se rattacher. Ils ne rentrent pas en France car ils n’ont pas de point de chute, et pas de réelle envie. L’informateur est directeur du Centre de documentation et de diffusion qui a été intégré au Centre culturel français de Beyrouth. A sa prise de poste, la diffusion marchait très bien, la documentation en revanche était inexistante et c’est ce domaine qui doit être développé selon le directeur. Au moment de l’entretien, la cinémathèque comprend 500 longs métrages qui circulent dans tout le Moyen-Orient et 2500 courts métrages qui restent au Liban. En décembre 1974, la bibliothèque de littérature générale a ouvert et dispose de 74 6000 volumes. La clientèle est composée de 95% d’établissements scolaires, privés en majorité, et vient de Beyrouth, de Tripoli et de la province. Des caisses de livres sont prêtées aux écoles ainsi que des mallettes de français facile utilisés en lecture suivie sur l’impulsion des assistants pédagogiques. Concernant l’animation et notamment le cinéma, le directeur souhaiterait en faire plus mais il se confronte à un problème de concurrence avec les cinés-clubs locaux donc il est obligé de diffuser des films anciens. Le centre s’occupe également des visas d’étudiants qui partent en France et cette activité est importante du 15 août au 15 novembre. Le personnel est libanais, composé de chrétiens, maronites, grecs orthodoxes recrutés locaux. Au sujet du rôle de la culture française au Liban, l’informateur ne croit pas à sa prépondérance. De plus, se pose le problème de son image : comment doit-elle être? idyllique ou réaliste? Selon le directeur, les Libanais ont une image idéalisée qui est due à l’enseignement or il pense que cette image devrait être plus réelle et aborder les problèmes politiques,sociaux. Le centre culturel pourrait véhiculer cet aspect mais la question de ce qui peut en être fait par les Libanais est prégnante : en réalité, les Libanais attendent de la documentation brute et souhaitent en faire ce qu’ils veulent.. Au sujet de la communauté française, celle-ci lui semble assez éclatée, hétéroclite et cela est dû d’après lui à son importance numérique au Liban. Par ailleurs, le directeur mentionne que beaucoup de Français ne s’intéressent pas vraiment au pays. De plus, les échanges culturels lui semblent très pauvres. Les Français pensent apporter le développement et la culture aux Libanais et il s’agit d’une relation unilatérale. En ce sens, l’informateur pense qu’un impérialisme culturel existe bien.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
francophonie
représentation de la France
directeur culturel
différence culturelle
communauté libanaise
centre éducatif et culturel
communauté culturelle
animation culturelle
établissement scolaire
domination culturelle
centre de ressources
Date :
1975
Format :
1 bde
1 h 35 min
Langue :
français
fre
Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''
Droits :
Contrat signé avec la dépositaire. Recherche des ayants droit en cours.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène
Type :
archives sonores
Sound
Source :
4388