Un jeune Français parle de ses études au Centre de recherches et d’études arabes (CREA) et s’exprime sur son expérience au Liban en 1975
Auteur(s) :
enquêteur : Battegay, Alain
informateur : Vallet (M.)
Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12147
mmsh12147
Type :
archives sonores
Sound
Description :
Elève en classe de première, l’informateur a eu l’occasion, grâce à des bourses, de faire des études de terrain (dont une sur le système des castes qui a été primée) dans l’Océan Indien. Après son baccalauréat en 1969, au cours d’un séjour à l’île Maurice, il a réalisé, dans le cadre d’un stage journalistique, des documents sonores, a produit des écrits qui lui ont permis de rentrer à France Culture comme producteur. Il a écrit des articles pour les magazines Combat, le Pèlerin, Planète. Après son service militaire, il a décidé de retourner dans l’Océan Indien pour tourner un film sur un philosophe, poète mauricien et a par la suite, travaillé pour l’ORTF. Attiré par les pays arabes, l’Islam, il a commencé à prendre des cours de langue en France et a décidé de choisir un pays d’accueil pour continuer cet apprentissage. Ce sera le Liban où il est arrivé en octobre 1974. Au moment de l’entretien, il est en attente de bourse et vit sur ses économies pour financer ses études au sein du Centre de recherches et d’études arabes (CREA). L’informateur décrit un enseignement qui y est innovant car on y pratique, pour la première année, les nouvelles méthodes audio-visuelles basées sur l’oral, la communication. Il parle de la situation de classe qui n’est donc pas traditionnelle et où l’on trouve un public composé de différentes nationalités, souhaitant apprendre l’arabe dans un but professionnel. Ainsi, le CREA offre des cours d’histoire arabo-musulmane et la possibilité d’un apprentissage fondé sur la pratique. C’est l‘arabe littéraire moderne qui y est enseigné, celui que l’on retrouve à la radio et à la télévision, et non pas le dialectal. L’informateur parle ensuite de ses loisirs avec des amis libanais, de ses voyages et de la manière dont il perçoit le Liban et les Libanais. Il précise qu’il connaît surtout la population du quartier de l’université Saint-Joseph, quartier chrétien maronite. Selon lui, on y trouve une certaine intolérance, la manifestation d’un égocentrisme et d’un nationalisme exacerbé qu’il a du mal à s’expliquer, le milieu maronite manifestant le rejet d’une culture et d’une langue française tout en baignant dedans. Se montrant assez critique, l’informateur dresse le portrait d’un jeune pays en proie à une crise identitaire, tiraillé entre l’arabisation et le statut de filiale de la France. Il envisage son avenir professionnel ailleurs qu’au Liban mais en lien avec le Moyen-Orient et pense que son orientation journalistique consistera à produire de l’information pure pour les médias français.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
intégration culturelle
relation intercommunautaire
francophonie
politique culturelle
loisirs
différence culturelle
apprentissage de la langue
arabisant
journaliste
arabisation
Méthode audio-visuelle d’apprentissage
CREA
ORTF
Date :
1975
Format :
1 bde
1 h 15 min
Langue :
français
fre
Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''
Droits :
Contrat signé avec la dépositaire. Recherche des ayants droit en cours.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène
Type :
archives sonores
Sound
Source :
4396