Témoignage d'un ancien prêtre ouvrier autour de son expérience de mécanicien au sein de la Société des Moteurs Baudouin à Marseille, durant dix-huit années
Auteur(s) :
commanditaire : AD 13
auteur personne morale : Paroles Vives
enquêteur : Maniaval, Elodie
informateur : Hirt, Michel
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12013
mmsh12013
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L'informateur, âgé de 79 ans, est un ancien prêtre ouvrier qui a été mécanicien pendant dix-huit ans à la Société des Moteurs Baudouin. Pour comprendre comment il est arrivé à travailler pour cette entreprise, il retrace son parcours professionnel. À la fin de ses études au grand séminaire à Besançon, il a créé un CAP afin de former les opérateurs projectionnistes des salles commerciales (1min). C'est par la suite qu'il arrive à Marseille pour s'occuper de la paroisse du Vallon des Auffes. Son premier contact avec le monde de la pêche s'est fait lors d’une bénédiction de bateau (4min). Dans son désir de devenir prêtre ouvrier, il intègre l'équipage d'un chalutier et suit une formation professionnelle pour pouvoir conduire les bateaux et être légitime aux yeux des marins (8min, 47min). Par la suite, il fera partie de l'équipage d'un autre chalutier dont il sera officiellement chargé de la mécanique à bord et intègre l'école des motoristes à la pêche à Sète (10min). Il raconte ensuite une mission qui lui a été confiée pour remettre un thonier en marche à Dakar (17min). C'est la réputation qu’il s’est forgé dans le monde de la pêche qui a incité Baudouin a venir le chercher (20min). Embauché en tant qu'agent technico-commercial, il n’a souhaité travailler que sur l'aspect technique : assistance aux chantiers de construction navale, mise en route des moteurs et accompagnement du premier voyage pour faciliter la prise en main du moteur (26min). Durant sa carrière chez Baudouin, il a décidé de faire de la formation dans les pays en développement dans le but de partager ses connaissances, ce qui l'a mené en Algérie pendant deux ans (27min). Il parle ainsi des difficultés qu'il a rencontrées dans sa volonté de former, des échecs et des enrichissements qu'il en a retirés (30min). Son expérience la plus marquante en travaillant chez Baudouin a été la construction du Club Méditerranée, à l'Arsenal de Toulon (37min, 1h08). Il parle des personnes de l’entreprise qui lui ont transmis des connaissances et des évolutions de grades qu'il a connu tout au long de sa carrière, avec les responsabilités qui lui incombaient (40min). Il met en avant les compétences que son métier requiert (51 min) et explique la difficulté de départ pour rentrer dans ce milieu et devenir prêtre ouvrier (53min). Les évolutions technologiques importantes qu'il a connues sont ensuite abordées, l'évolution des outils, ainsi que les stages qu'il a du faire pour se maintenir à niveau (59min). Il raconte qu'à la fin de sa carrière, il passait la majeure partie de son temps de travail à l'usine de fabrication de Saint-Loup. Il avait été affecté au contrôle qualité des expéditions qui consistait à contrôler les moteurs (1h 10min). Il parle du lien entre l'usine et le quartier de Saint-Loup, car la plupart des ouvriers vivaient dans ce quartier (1h 12min). Il témoigne comment la direction s'est servie de son rôle de prêtre ouvrier au sein de l'entreprise (1h 18min) et parle ensuite des syndicats, chez Baudouin, et avant lorsqu'il était sur les chalutiers (1h 20min). La représentation qu'il a de Baudouin est abordée et notamment le départ de l'entreprise à Cassis qui a été vu pour lui comme une rupture. Il explique qu'au moment de rentrer chez Baudouin, cette entreprise était mise sur un piédestal puisque la majeure partie des bateaux était équipée par des moteurs Baudouin (1h 22min). La politique sociale de l'entreprise est aussi évoquée. L'informateur la qualifie à ses débuts de paternaliste tout en expliquant que cela s'est perdu petit à petit (1h 27min). Il parle pour finir du rapport qu'il entretenait avec le patron Baudouin, qu'il a côtoyé pendant sept ans, avant que l'entreprise soit reprise par un membre de la famille, puis rachetée par des financiers anglais, puis chinois (1h 29min).
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
transmission d'un savoir
passion du métier
relation de travail
entreprise familiale
paternalisme d'entreprise
carrière professionnelle
attachement au travail
relation maître-serviteur
transmission d'entreprise
entreprise en difficulté
apprentissage
évolution des techniques
syndicat
mécanicien
chantier naval
Date :
2015-05-04
Format :
1 carte SD, 44khz/16bits
1h 36min
Langue :
français
fre
Couverture :
Marseille
Droits :
Signature d'un contrat avec l'informateur et d'une convention entre les AD13, Paroles Vives, et la MMSH spécifiant les droits d'utilisation pour tous les partis.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Une histoire sociale du territoire à travers les mémoires orales des industries à Marseille
Type :
archives sonores
Sound
Source :
5138