Un ancien instituteur, originaire de Bandol, fait état des transformations dans son village entre 1930 et 1945
Auteur(s) :
enquêteur : Roquebrun, Monique
informateur : 1222
Editeur :
Phonothèque MMSH
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10718
mmsh10718
Type :
archives sonores
sound
Description :
L’informateur a été l'instituteur de M. Roquebrun, le père de l’enquêtrice. Il est né à la toute fin du XIXème siècle, en 1899, et a enseigné à Bandol depuis 1927. Il loue au passage cette initiative pédagogique de réaliser des entretiens. Il revient sur la première guerre mondiale, alors qu’il habitait encore Toulon. Bien qu’adolescent, il ne se rend pas compte alors de la réalité de la guerre, en dehors des problèmes d’approvisionnement et des difficultés de transport rencontrés. En revanche il garde un souvenir éclatant de l’armistice et des années folles qui ont suivi. Il insiste aussi sur les changements dans la société, notamment la naissance d’emplois féminins, qui pouvaient être conductrices de tram. A l’époque du Front Populaire, il note l’orientation politique à gauche à la mairie de Bandol. Pour la première fois dans l’ouest varois, un député communiste arrive au pouvoir : M. Bartolini, et ce malgré la réticence des paysans. Avec les congés payés, la station balnéaire de Bandol devient convoitée par les touristes parisiens, ce qui pose des problème d’adduction en eau : c’est de cette époque que date le tout-à-l’égout. Lors de la seconde guerre mondiale il est mobilisé mais déplore le manque de préparation de l’armée française : des marches forcées sans entraînement préalable et du matériel obsolète : des vieux fusils de 1986. Il donne l’image d’une armée en déroute. Il revient enfin sur la période entre 1940 et 1945 à Bandol, où la défaite de 40 est vue par les populations de droite comme une “revanche sur le front populaire”. La maréchal Pétain est alors célébré comme le sauveur de la France. A l’école, on chante “Maréchal, nous voilà” et on fait le salut au drapeau tous les matins. A cette époque, Bandol accueille beaucoup de réfugiés dont le savant Louis Lumière. Puis en novembre 1942, il se souvient du “bruit des bottes allemandes” qui signifie la fin de la liberté pour la zone non-occupée. Le Kommandantur s’installe en face du groupe scolaire. L’enregistrement se termine de manière abrupte sur l’épisode d’un bandolais qui saute sur une mine en voulant la déminer.
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
enseignant
travail des femmes
rationnement alimentaire
tourisme
adduction de l'eau
armée
Pétain, Philippe
guerre de 1914-1918
Guerre d'Espagne
Front populaire
guerre de 1939-1945
11 novembre 1918
Date :
Année universitaire 1982-1983
Format :
1 cass.
47 min
Langue :
français
fre
Couverture :
s.l.
Droits :
Contrats d'utilisation signés avec les responsables du programme universitaire.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
Celles qui n'ont pas écrit
Type :
archives sonores
sound
Source :
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