Récit de vie d'un cadre technicien, membre du PCA et internationaliste, resté en Algérie indépendante après 1962

Auteur(s) :
enquêteur : Bracco, Hélène
interv. : Bracco, Michel
informateur : Molina, Jules

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=4320
mmsh4320

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'informateur a quelques notions d'arabe.
L'informateur est né en 1919 à Perrégaud en Algérie, d'ascendants espagnols, il a pris la nationalité algérienne après l'indépendance. Il évoque sa situation identitaire particulière, que connaissaient beaucoup d'Européens à l'époque : se sentir héritier de culture étrangère (espagnole, italienne...), chez soi en Algérie et rattaché à la France surtout par l'éducation scolaire sans y être jamais allé. L'informateur décrit les conditions et le statut des Algériens à l'époque de l'Algérie française et la non utilisation de la langue arabe pour les Européens, surtout en ville. Il donne ici son avis sur les principales raisons du départ des Européens d'Algérie, la perte de leur emploi et la difficulté de se reconvertir ; il donne aussi les raisons qui pouvaient pousser certains à rester sur le sol algérien : la peur de voir leurs biens confisqués ou la difficulté d'être intégrés dans l'administration et la société française plus largement. Peu surpris par les événements de 1954, il estime qu'il était difficile de ne pas voir les changements qui se préparaient, surtout après 1945 et les mouvements internationaux de décolonisation. Les actions de l'OAS ont entraîné des mouvements de panique chez les Européens en 1962. L'exode, des régions de l'intérieur jusqu'aux villes, s'est poursuivi jusqu'en 1975. Après l'indépendance, Jules Molina a vécu dans le quartier d'Hydra à Alger, la cohabitation était parfois difficile avec les Algériens venus des campagnes à cause du décalage culturel qui pouvait exister. Par le récit de sa carrière personnelle en tant que cadre technicien de 1969 à 1975 dans les sociétés laitières et d'eau minérale, il évoque les options socialistes de la jeune Algérie indépendante. C'est aussi l'occasion pour lui de donner ses opinions sur le contexte économique et social après 1962 et quelques informations sur le régime social (notamment sur la médecine, les élections et la presse). La fin de l'entretien traite de la situation algérienne actuelle ; sont abordées les questions relatives à la jeunesse, aux pouvoirs publics, au FIS.

Sujet(s) :
enquête
parole
cotisation
attentat
autogestion
relation intercommunautaire
communauté
communauté pied-noire
communauté arabe
coopérative laitière
insurrection
exode
expatriation
expropriation
identité nationale
intégration culturelle
langue apprise
langue régionale
militantisme
nationalisation
parti politique
politique gouvernementale
pouvoir
répression
socialisme
syndicalisme
Boudiaf, Mohammed (1919-1992)
Ben Bella, Mohammed
Parti Communiste Algérien
Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD)
Front de Libération Nationale
Front Islamique du Salut
Organisation de l'armée secrète
guerre d'Algérie
1962
1954
indépendance de l'Algérie
insurrection algérienne
Accords d'Evian

Date :
1993-05-12

Format :
1 cass.
2h 15min

Langue :
français
fre

Couverture :
Aix-en-Provence
43°31'29.67''N
5°27'14.92''E

Droits :
Convention signée avec l'enquêteur le 22/06/2000 et informateurs enregistrés.
Consultable sur autorisation

Relation(s) :
L'autre face "Européens" en Algérie indépendante

Type :
archives sonores
sound

Source :
842

Citation

enquêteur : Bracco, Hélène, interv. : Bracco, Michel, et informateur : Molina, Jules, “Récit de vie d'un cadre technicien, membre du PCA et internationaliste, resté en Algérie indépendante après 1962,” Portail du patrimoine oral, consulté le 25 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/118478.