Souvenirs personnels d’un pied noir né à Mouzaïa témoignant de son attachement à l’Algérie
Auteur(s) :
enquêteur : Konate, Mohamed
informateur :
Editeur :
Phonothèque MMSH
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10793
mmsh10793
Type :
archives sonores
sound
Description :
L’informateur est né à Mouzaïa (anciennement Mouzaïaville), un petit village à 50 km d’Alger. Son grand-père paternel est arrivé d’Espagne en tant que charbonnier. Du côté de sa mère, ses grands-parents ont compté parmi les déportés de 1948. En 1930, il a 20 ans et effectue son service militaire dans l’aviation pendant un an. Après le brevet élémentaire, il intègre un atelier de charpente métallique. A cette époque les secteurs d’activité en Algérie sont limités : fabrication de ciment, caves viticoles, bouchonneries… Il parle de son rapport avec les Français de métropole et insiste sur les différences culturelles. En tant que pied noir, il a à l’époque une représentation fantasmée de la France, qui ne correspond pas à la réalité qu’il va découvrir en 1962. Il évoque la mode dont il se souvient : pattes d’éléphant, coupe charleston pour les femmes mais aussi les distractions telles que le cinéma avec les premiers films parlants (Blanche Neige, Le chanteur de jazz), la musique qu’il va vu sur scène à Alger (Charlie Chaplin, Albert Préjean, Henri Garat) et Edith Piaf qu’il dit avoir entendue dans la rue. Il évoque également le sport, très apprécié des Algériens. Il a une haute estime de la population algérienne, qui a un grand sens de l’hospitalité, de fortes valeurs familiales et qui donne une place respectueuse aux femmes. Pour lui le racisme a été une invention des européens. En 1940 il est mobilisé et affecté dans les usines : il s’occupe des réparations des bateaux, de l’approvisionnement en matières premières, telles que le fer. De la guerre, il conserve une mauvaise image des officiers de l’armée française et il souligne le patriotisme des Algériens. En 1962, il part en laissant un mot sur sa porte, indiquant son départ en vacances d’été. Après un séjour en France, il revient en Algérie. L’informateur ne précise pas ensuite où se trouve son lieu d’habitation principal. Il regrette cette séparation avec ce pays pour des raisons politiques.
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
expatriation
communauté pied-noire
communauté arabe
relation intercommunautaire
passéisme
service militaire
cinéma
Chaplin, Charlie
guerre de 1939-1945
guerre d'Algérie
Date :
Année universitaire 1980-1981
Format :
1 cass.
58 min
Langue :
français
fre
Couverture :
s.l.
Droits :
Contrats d'utilisation signés avec les responsables du programme universitaire.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
Celles qui n'ont pas écrit
Type :
archives sonores
sound
Source :
4759