Témoignage d'une femme, née dans les années 1940, et de son époux, employé tuyauteur aux Forges et chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, au sujet de la vie aux Chantiers et des évolutions observées

Auteur(s) :
enquêteur : Grosjean, Frédérique
informateur : Leclere, Hélène
informateur : Leclere (M.)
commanditaire : Histoire et patrimoine seynois

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9566
mmsh9566

Type :
archives sonores
sound

Description :
Cet entretien est le deuxième pour l'informatrice qui témoigne avec son mari, tuyauteur aux Forges et chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, avec la même enquêtrice. Ils racontent que les FCM (Forges et Chantiers) sont ensuite devenus CNIM, NORMED, puis CNL (Construction Navale du Littoral). Le CNIM existe encore sous une autre forme. Le fermeture des chantiers aurait été négociée entre le gouvernement français et la Corée en échange de l'achat du TGV. A l'époque, la main-d'oeuvre sur les chantiers était très qualifiée. Le lycée Martini servait aussi de vivier en dessinateurs pour le Bureau d'étude. Aurefois quand les élèves entraient en apprentissage, ils avaient un travail à l'arrivée. A force de combats sociaux, ils ont réussi à obtenir des acquis, mutuelle, primes, colonies, bibliothèque, camps de neige, comité de l'enfance, arbre de Noël, activités sportives, art dramatique, alphabétisation, gymnastique. La plupart des activités étaient animées par les ouvriers. La solidarité était forte. La CGT très active représentait 80% des syndicats. La Samic faisait ainsi venir des africains clandestinement et les faisait travailler illégalement. Ils ont obtenu un statut après des grèves importantes en 1980, son responsable a été mis en prison. Des femmes aussi ont travaillé au chantier : celles dont le mari avait été tué sur les chantiers trouvaient un travail (ainsi que leurs enfants) sur place. Elles étaient soudeuses, tuyauteuses, conductrices de grues, meneuses de ponts roulants, celles qui étaient instruites travaillaient dans les bureaux. La sécurité et l'hygiène étaient inexistants : lors de la visite annuelle à la médecine du travail, des radios étaient prises. Tout ceci a été détruit à la fermeture, sauf certains dossiers sauvés qui font apparaître que les médecins savaient déjà dans les années 1970 que les ouvriers étaient contaminés par la perlite et l'amiante. La fermeture des chantiers a provoqué des drames, des suicides, des divorces et les projets de reconversions n'ont pas abouti. Des associations de défense des travailleurs ont été créées par les ouvriers : AMIANS, AFPAN, AFEPAN, lors de la fermeture. Jusqu'à 10000 personnes gravitaient autour des chantiers, artisans, sous-traitants. La ville prospère regorgeait de petits métiers (rémouleur, balayeuses du marché, laitier, forgeron, saltimbanques), il y avait des fêtes de quartier. Une grande partie de la ville était agricole, les immigrations successives ont changé l'aspect de la ville (quartier Berthe). En fin d'entretien, l'informatrice et son mari discute avec l'enquêtrice du rôle du prêtre ouvrier et des soeurs qui ont joué un rôle auprès des orphelins de la ville et en tant que personnel soignant. Leur mission était l'aide aux plus démunis.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
chantier naval
activité associative
amiante
apprentissage
baptême de navire
carrière professionnelle
cessation d'activité
comité d'entreprise
condition de travail
entraide
évolution du métier
grève
licenciement
maladie professionnelle
militantisme syndical
sécurité au travail
solidarité
syndicalisme
travail des femmes
Sécurité Sociale
hygiène
rémunération
mortalité
divorce
service social
curé
travail de nuit
perlite
AMIANS
ARPAN
AFEPAN
Chantiers navals de La Ciotat
SAMIC
Margier, Jean-Pierre
années 1940
guerre de 1939-1945
années 1980
années 1960

Date :
2007-03-06

Format :
mp3
fichier numérique en format compressé
2h 32min

Langue :
français
fre

Couverture :
La-Seyne-sur-Mer
43° 5'40.08''N
5°52'58.30''E

Droits :
Contrat d'utilisation signé entre l'enquêteur et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion mis en oeuvre par l'association Histoire et patrimoine seynois (copie à la phonothèque).
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Archives sonores autour des femmes et des chantiers de La Seyne-sur-Mer

Type :
archives sonores
sound

Source :
3333

Citation

enquêteur : Grosjean, Frédérique et al., “Témoignage d'une femme, née dans les années 1940, et de son époux, employé tuyauteur aux Forges et chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, au sujet de la vie aux Chantiers et des évolutions observées,” Portail du patrimoine oral, consulté le 19 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116882.