Auteur(s) :
enquêteur : Le Gallo, Yollande
enquêteur : Guglielmi, Elsa
informateur : 1178
informateur : 1179
commanditaire : Histoire et patrimoine seynois

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9599
mmsh9599

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'informatrice témoigne avec son époux. Tous les deux ont été employés aux Forges et chantiers de La Seyne-sur-Mer. L'informateur décrit sa carrière commencée aux Chantiers navals et poursuivie en tant qu'enseignant en mécanique dans l'enseignement technique. Il entre à 17 ans aux Chantiers après des études au lycée Martini, avec le CAP et le BEI (brevet industriel) de mécanique en poche. Il est jeune ouvrier, matelot sur les Chantiers et à 18 ans il devient ouvrier. Il travaille sur les turbines et aux ailettes. Il devient P1, P2, P3, puis contrôleur en 1960. Il travaille sur les bateaux à vapeur avec une petite équipe. Des femmes y faisaient de la petite soudure. L'atelier a fermé à la fin des années 1950, faute de bateaux. Les employés ont été envoyés dans différents services. Les machines outils aux Chantiers étaient au rez-de-chaussée (avec deux allées), il y a avait de grosses machines pour les turbines avec une nef (une allée). Pendant la seconde guerre mondiale, les ouvriers des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer faisaient l'usinage des tourelles pour les chars. La troisième salle comprenait de petites machines. Chaque machine avait son opérateur qui fabriquait des pièces avec des tours. Au premier étage, il y avait l'ailettage et l'entretien. Il y avait des courants d'air, il faisait froid dans ces grands bâtiments. Certains employés travaillaient en 3/8 et l'entreprise fonctionnait 24h sur 24h. Certains faisaient les 2/8, parfois ils travaillaient 12 heures de 7h à 19h, ils faisaient des heures supplémentaires et des nuits. L'informateur quitte les Chantiers en 1961 pour l'enseignement, passe des concours et obtient finalement un poste au lycée Beaussier, après plusieurs affectations. L'informatrice entre aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer en 1968 et en sort pour sa pré-retraite en 1987 avec la vague de licenciements. Elle travaillait aux courriers. Leurs mères respectives, comme de nombreuses femmes, ont travaillé aux Chantiers navals. La mère de l'informateur entre aux courriers, puis au tirage des plans (reprographie), jusqu'à sa retraite. La mère de l'informatrice, veuve, travaille d'abord à la buanderie, puis travaille sur le pont roulant à la tôlerie. Elle suit une formation de soudeur et est affectée aux turbines. Enfin, elle est envoyée aux courriers jusqu'à sa retraite. Ce qui reste des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer pour l'informateur ne représente plus rien par rapport aux bâtiments, dont certains, remis à neuf avant la fermeture, ont été rasés.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
chantier naval
apprentissage
baptême de navire
bateau
cessation d'activité
dessin industriel
diplôme
formation professionnelle
relation de travail
relation mère-enfant
rivalité professionnelle
secrétaire
solidarité
travail des femmes
ouvrier
licenciement
enseignant
char
savoir-faire
horaire de travail
porte-avions Foch
porte-avions Le Clémenceau
Mobilisation militaire
guerre d'Algérie
guerre de 1939-1945
années 1960
années 1980

Date :
2006-08-17

Format :
fichier numérique en format compressé
mp3
51min

Langue :
français
fre

Couverture :
La-Seyne-sur-Mer
43° 5'40.08''N
5°52'58.30''E

Droits :
Contrat d'utilisation signé entre l'enquêteur et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion mis en oeuvre par l'association Histoire et patrimoine seynois (copie à la phonothèque).
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Archives sonores autour des femmes et des chantiers de La Seyne-sur-Mer

Type :
archives sonores
sound

Source :
3352