De Mirecourt à Marseille, le parcours professionnel d’un luthier à travers l’histoire du 20e siècle

Auteur(s) :
enquêteur : Claudot-Hawad, Hélène
informateur : Claudot, Pierre (1906-1996)

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9807
mmsh9807

Type :
archives sonores
sound

Description :
Hélène Claudot-Hawad, anthropologue, interroge son père Pierre Claudot, luthier à Marseille et originaire de Mirecourt comme la plupart des luthiers français de sa génération. Il s’agit ici de leur premier entretien. L’informateur descend d’une longue lignée de luthiers, mais n’a connu parmi eux que l’un de ses oncles, François Claudot, luthier à Dijon (auquel succèdera Albert Claudot, frère aîné de Pierre). Son père, Félix Claudot, luthier à Mirecourt, est décédé un mois après sa naissance, aussi la vie des ateliers ne lui était pas familière avant son apprentissage. A 12 ans, après le certificat d’étude, Pierre obtient un emploi de commissionnaire dans une banque. Sa mère, veuve, ne veut pas qu’il soit luthier. Il parvient à la convaincre grâce à l’instauration nouvelle, en 1920, d’un apprentissage rémunéré, destiné à former des luthiers d’art capables de fabriquer un violon complet (par opposition à la lutherie manufacturée où des ouvriers se spécialisent dans la fabrication de certaines pièces). Pierre Claudot témoigne d’un apprentissage long et exigeant pour atteindre la maîtrise parfaite de l’outil et de la matière. Après deux ans et demi d’apprentissage chez Thibouville, il reste encore six mois dans cette Maison. Puis, il est sollicité par Amédée Dieudonné, luthier qui revient de Bruxelles et introduit des modèles d’instruments différents de ceux qu’on utilise alors à Mirecourt. Pierre Claudot détaille les différentes opérations dans la fabrication d’un violon La plupart des ateliers confient la fabrication des têtes de violons à des spécialistes et livrent les instruments en bois blanc à des vernisseurs. Après avoir travaillé trois ans chez Dieudonné, Pierre Claudot part à Marseille où il est embauché par la Maison Granier. L’informateur, à travers sa carrière de luthier, a vécu l’histoire du 20e siècle : de la crise économique mondiale de 1933 qui pousse son employeur à Marseille, le luthier Denis Granier, à abandonner la lutherie et à lui céder son entreprise, jusqu’à la seconde guerre mondiale qui maintient le commerce dans un fragile équilibre. Au lendemain de la guerre, la profession connaît de nouvelles difficultés face au développement des techniques d’enregistrement audio entraînant la disparition de nombreux orchestres. Pierre Claudot situe enfin une renaissance de la profession à partir des années 1960, dûe entre autres à un retour culturel à la musique et à l’apprentissage d’un instrument par les nouvelles générations.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
luthier
lutherie
corde
artisanat du bois
sculpture
apprentissage
geste de l'artisan
passion du métier
rémunération à la tâche
maître et contremaître
patron
promotion sociale
atelier
histoire familiale
rémunération
production
commerce
orchestre
évolution des pratiques culturelles
carrière professionnelle
relation père-enfant
Dieudonné, Amédée (1890-1960)
Thibouville, Jérôme (1833-1902)
Claudot, Albert (1899-1980)
Granier, Denis (1893-1966)
Darche, Hilaire (1865-1929)
Claudot, Félix (1871-1906)
Claudot, François dit Le-Sourd (1865 -1937)
Famille Charotte
Famille Chevrier
atelier Gand-Bernardel (1866-1901)
Grandjon Jules (1884-nd)
Lafille (XVIIIe siècle)
Maucotel, Eugène (1893-1947)
Thomassin, Marcel (1891-1976)
Vatelot, Etienne (1925-2013 )
Atelier Granier et Barbet puis Barbet (1877-1934, Marseille)
guerre de 1914-1918
1933
guerre de 1939-1945
années 1960
crise des années 1930

Date :
1981-01

Format :
1 cass.
43min

Langue :
français
fre

Couverture :
La-Bouilladisse
43°23'38.88"N
5°35'35.59"E

Droits :
Un contrat de dépôt a été signé entre l’enquêtrice et la MMSH spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion. Pour des raisons éthiques et juridiques une partie des échanges a été retranchée du fichier en ligne. La consultation de l'enquête dans son intégrité se fait sur place, à la phonothèque de la MMSH (Aix-en-Provence), sur demande motivée. A noter, cette enquête a été amplifiée pour un meilleur confort d'écoute.
Extrait en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquête ethnologique sur les luthiers de Mirecourt (Lorraine)

Type :
archives sonores
sound

Source :
3483

Citation

enquêteur : Claudot-Hawad, Hélène et informateur : Claudot, Pierre (1906-1996), “De Mirecourt à Marseille, le parcours professionnel d’un luthier à travers l’histoire du 20e siècle,” Portail du patrimoine oral, consulté le 25 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116753.