Récit de vie d’un fils d’immigrés espagnols amoureux de “Robinson Crusoé”
Auteur(s) :
enquêteur : Graillot, Flora
enquêteur : Lormier, Chloé
informateur : Bano, José
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10389
mmsh10389
Type :
archives sonores
sound
Description :
Léger accent marseillais
José Bano est né en 1923 à Cuges-les-Pins, il est le fils de parents espagnols qui ont immigrés en France après 1918. Son enfance a été marqué par la précarité, déplorant la médiocrité du salaire de bûcheron de son père. Il confie avoir grandi dans un univers dépourvu de tout confort. Il témoigne d’une génération issue de l’immigration qui a souffert de discriminations durant la période de l’entre-deux-guerres. Aussi bien à l’école qu’en dehors, il se dit avoir été considéré comme un “estranger”. En 1939, il est convoqué par le maire de Cuges-les-Pins qui lui propose d’obtenir la nationalité française, il avoue avoir hésité face à la peur d’être mobilisé. Confronté aux problèmes de rationnement dans le Sud de la France après la victoire allemande en 1940, et afin de soulager le foyer familial d’une bouche en moins à nourrir, il décide pourtant, en 1942, de s’engager dans le 7e régiment des chasseurs d’Afrique. Il est envoyé à Nîmes en attendant d’être transféré en Afrique du Nord mais il est contraint de rentrer chez lui en novembre 1942 après l’invasion de la zone libre. Dés lors, il assiste les résistants et s’engage avec les FFL après le débarquement de Provence. il est démobilisé en 1946. La guerre terminée, il entre dans la vie active. Il évoque des emplois précaires. Usé par cette instabilité et désormais père de famille, il entre en 1956 chez les Traminots de Marseille par le biais du Syndicat Autonome. Il est sensibilisé à la lutte ouvrière et devient délégué du personnel à la CGT en 1957. José confie être devenu syndicaliste “malgré lui”. Il regrette de ne pas avoir été concerné plutôt par la lutte des classes, déplorant par la même occasion un vide culturel et intellectuel à Cuges-les-Pins. Il adhère par la suite au Parti Communiste Français. En mars 1971, Georges Lazzarino conduit les listes municipales communistes de Marseille contre celles de Gaston Deferre allié alors à la Droite. José est élu conseiller municipal suppléant des 15è et 16è arrondissements de Marseille. En 1977, il se retire de la vie politique pour reprendre la gérance de la maison de repos des Traminots à Septème-les-Vallons jusqu’à la retraite en 1983. Cet entretien entre dans le cadre d’une série documentaire intitulée “Je me souviens”, réalisée par des étudiants du Master Sciences Arts et Techniques de l’Image et du Son (SATIS-Université d’Aix-Marseille à Aubagne) sur une idée originale de Maryline Crivello (historienne).
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
migration espagnole
précarité
racisme
identité nationale
rationnement alimentaire
solidarité ouvrière
politique de la ville
tramway
traminots
FFL
FFI
Parti Communiste Français
guerre de 1939-1945
Occupation allemande
1918-1939
Résistance
Mobilisation militaire
Date :
2012-09
Format :
wave 44,1khz/16bits
1 fichier num.
2h 20 min
Langue :
français
fre
Couverture :
Rians
43.60659
5.75589
Droits :
Contrats d'utilisation et de diffusion de l'enregistrement en cours de signature.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Je me souviens... de la Méditerranée
Type :
archives sonores
sound
Source :
4349