Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une sage-femme, mère de trois enfants dans la ville d’Ouagadougou au Burkina Faso

Auteur(s) :
enquêteur : Segda,Ablassé
informateur : 1289

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10988
mmsh10988

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'enregistrement débute avec une présentation du contexte de l'enquête par l'enquêteur puis par une présentation de l'informatrice à travers différentes questions (âge, situation maritale, nombre d’enfants). L’informatrice explique le déroulement de ses accouchements par césarienne. Elle évoque la séparation avec son enfant prématuré à l'hôpital. Elle raconte sa propre expérience de son enfant placé une semaine dans le service de néonatalité, à qui elle a pu donner le sein seulement une semaine après la naissance. Elle explique également les difficultés durant ses accouchements. L’informateur lui pose ensuite des questions sur le colostrum et ses qualités nutritionnelles. L’informatrice, qui fait partie du personnel soignant (sage-femme), explique que le colostrum est fabriqué à partir du troisième trimestre de la grossesse. Elle le décrit comme une substance jaunâtre, plus lourde que lait maternel. C’est un lait de transition qu’il faut donner à l’enfant dès sa naissance. Elle explique que le colostrum contient des substances qui ne peuvent pas être synthétisées, comme des anticorps. Elle précise qu’il aide également à évacuer le méconium et prépare l’estomac de l’enfant à recevoir le lait maternel. Selon elle, c’est une très bonne substance à donner à l’enfant qui va le rendre résistant dès les premiers jours de sa vie. L’informatrice précise que dans son travail et auprès de son entourage, elle essaie de sensibiliser les mères au don de colostrum. Elle explique également les différences entre le lait maternel et le colostrum. Elle rapporte les a-priori liés au colostrum comme par exemple sa couleur et son aspect qui font penser à du mauvais lait qui a stagné et qu’il faut jeter en attendant le lait maternel. L’informatrice raconte ensuite son expérience de l’allaitement avec ses trois enfants en précisant son choix d'avoir recours à un allaitement mixte à cause de son travail. Pour elle le lien de parenté est renforcé par la don de colostrum de la mère à tous ses enfants. Les conclusions que l’on peut tirer d’après le comportement de l’enfant face au sein et à l’allaitement sont évoquées. L’informateur pose ensuite des questions sur les soins portés aux seins pour éviter qu’ils ne s’affaissent. L’informatrice explique que cela dépend de la constitution de chaque femme et que l’allaitement n’a pas d’influence sur la chute du sein. Elle précise cependant que pour éviter les crevasses, il faut que les mères adoptent une bonne position pour l’allaitement. Selon l’informatrice, l’allaitement n’a pas de conséquence sur la beauté de la femme. Le don de colostrum à un enfant prématuré est évoqué. L’informateur demande ensuite à l’informatrice si elle connaît des pratiques qui favorisent la montée de lait maternel. L’informatrice raconte que sur le plan alimentaire, elle ne croit pas aux vertus de certaines préparations traditionnelles mais que cela dépend entièrement du comportement de la mère qui doit mettre au sein son enfant le plus tôt possible pour que son organisme commence à produire le lait maternel. Les pratiques sexuelles pendant la grossesse et l'allaitement sont évoquées. Pour l’informatrice, tout dépend de la croyance de chacun, il n’y a pas d’interdiction fondée médicalement. A la fin de l’enquête sont évoquées les causes de la mortalité infantile qui selon l’informatrice sont multiples. D’après elle, si l’enfant n‘est pas nourri au sein, il risque d’être fragilisé et de tomber malade plus facilement. Concernant le don de lait animal à un enfant, l’informatrice explique qu’il n’est pas recommandé car ce ne sont pas les même substances ni les même qualités contenues dans le lait animal et dans le lait maternel. L‘entretien se termine par le point de vue de l'informatrice sur le sujet. que lait maternel. C’est un lait de transition qu’il faut donner à l’enfant dès sa naissance. Elle explique que le colostrum contient des substances qui ne peuvent pas être synthétisées comme des anticorps. Elle précise qu’il aide également à évacuer le méconium et prépare l’estomac de l’enfant à recevoir le lait maternel. Selon elle, c’est une très bonne substance à donner à l’enfant qui va le rendre résistant dès les premiers jours de sa vie. L’informatrice précise que dans son travail et auprès de son entourage, elle essaie de sensibiliser les mères au don de colostrum. Elle explique également les différences entre le lait maternel et le colostrum. Elle rapporte également les a-priori liés au colostrum comme par exemple sa couleur et son aspect qui font penser à du mauvais lait qui a stagné et qu’il faut jeter en attendant le lait maternel. L’informatrice raconte ensuite son expérience de l’allaitement avec ses trois enfants en précisant son choix d ‘avoir recours à un allaitement mixte à cause de son travail. Pour elle le lien de parenté est renforcé par la don de colostrum de la mère à tous ses enfants. Les conclusions que l’on peut tirer d’après le comportement de l’enfant face au sein et à l’allaitement sont évoquées. L’informateur pose ensuite des questions sur les soins portés aux seins pour éviter qu’ils ne s’affaissent. L’informatrice explique que cela dépend de la constitution de chaque femme et que l’allaitement n’a pas d’influence sur la chute du sein. Elle précise cependant que pour éviter les crevasses, il faut que les mères adoptent une bonne position pour l’allaitement. Selon l’informatrice, l’allaitement n’a pas de conséquence sur la beauté de la femme. Le don de colostrum à un enfant prématuré est évoqué. L’informateur demande ensuite à l’informatrice si elle connaît des pratiques qui favorisent la montée de lait maternel. L’informatrice raconte que sur le plan alimentaire, elle ne croit pas aux vertus de certaines préparations traditionnelles mais que cela dépend entièrement du comportement de la mère qui doit mettre au sein son enfant le plus tôt possible pour que son organisme commence à produire le lait maternel. Les pratiques sexuelles pendant la grossesse et l'allaitement sont évoquées. Pour l’informatrice, tout dépend de la croyance de chacun, il n’y a pas d’interdiction fondée médicalement. A la fin de l’enquête sont évoquées les causes de la mortalité infantile qui selon l’informatrice sont multiples. D’après elle, si l’enfant n‘est pas nourri au sein, il risque d’être fragilisé et de tomber malade plus facilement. Concernant le don de lait animal à un enfant, l’informatrice explique qu’il n’est pas recommandé car ce ne sont pas les même substances ni les même qualités contenues dans le lait animal et dans le lait maternel. L‘entretien se termine par le point de vue de l'informatrice sur le sujet.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
naissance
relation mère-enfant
médecine traditionnelle
colostrum
allaitement
rituel de naissance
lait maternel
accouchement
pratique sexuelle
co-allaitement
huile de karité
soin corporel
grossesse
mère
enfant
vue
méconium
pratique galactogène
alimentation de la mère
mortalité infantile

Date :
2014-06-04

Format :
44.1 kHz 16 bits
43min

Langue :
français
langue moré
mor
fr

Couverture :
Ouagadougou
-1.53388
12.36566

Droits :
En cours de signature avec le déposant (pas de contrat pour les informateurs seulement un accord oral enregistré lors de l’entretien)
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Burkina Faso

Type :
archives sonores
sound

Source :
4840

Citation

enquêteur : Segda,Ablassé et informateur : 1289, “Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une sage-femme, mère de trois enfants dans la ville d’Ouagadougou au Burkina Faso,” Portail du patrimoine oral, consulté le 29 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/120986.