Bernard Cousin, professeur émérite des Universités en histoire moderne, évoque son travail de chercheur puis son rôle de directeur de l’UMR Telemme entre 2001 et 2004

Auteur(s) :
enquêteur : Gebeil, Sophie
informateur : Cousin, Bernard

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12056
mmsh12056

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L’enquêtrice commence par interroger Bernard Cousin sur le contexte de création de l’axe « Représentations » en 1994. Bernard Cousin retrace l’historique des centres de recherche avant la création de l’UMR pour expliquer que chaque groupe de recherche s’était constitué par spécialité académique dans les années 1960-1970. Ensuite les groupes s’étaient fédérés au sein du CNRS en GIS (Groupement d’intérêt scientifique) puis en GdR (Groupement de Recherche). Au moment de la création de l’UMR, Bernard Cousin évoque l’idée commune dominante qui était de fédérer en travaillant de manière collective et transversale avec tous les chercheurs, mais aussi, fait nouveau, en y intégrant les doctorants. Interrogé sur la naissance de l’axe « Représentations », Bernard Cousin commence par définir le terme « Représentations » en disant qu’il couvre l’histoire culturelle. Il rappelle que trois terminologies se sont succédé, « Histoire des mentalités », « Histoire des représentations » et enfin « Histoire culturelle ». Cette terminologie d’histoire des représentations était générale et, pour le vécu local à Aix-en-Provence, elle était perpétuée depuis une vingtaine d’années par deux traditions l’une portant sur l’image, l’autre portant sur l’oral. Bernard Cousin dit s’être inscrit dans cette tradition sur l’image tandis que le binôme de son groupe, Jean-Claude Bouvier travaillait sur l’oral. Il restitue ses propres recherches dans la filiation des travaux de Michel Vovelle. Il cite les travaux de Philippe Joutard et de Jean-Claude Bouvier comme fondateurs pour les sources orales et rappellent leur rôle dans la création du CREHOP (Centre de recherches méditerranéennes sur les ethnotextes et l’histoire orale) en 1979. Bernard Cousin insiste sur l’approche interdisciplinaire développée dans les recherches. Pour l’oral, il mentionne le travail réalisé entre les ethnologues et les ethnolinguistes. Pour l’image, les recherches fédéraient des sémiologues mais aussi des anthropologues. Bernard Cousin explique, qu’en 1994, tous les axes se fondaient sur un acquis scientifique antérieur. Ainsi son axe de recherches était nourri par de nombreux travaux qui avaient été menés sur l’iconographie, et par l’inflexion de la recherche vers les images animées au début des années 1990. Au début du premier quadriennal, la configuration de l’axe « Représentations » est évoquée comme particulière. L’informateur reconnaît que les chercheurs travaillaient sur des champs d’étude récents, peu balisés. Le premier travail à consister en une réflexion méthodologique appliquée, à la création d’outils et de langages pour aborder cette recherche commune. Il pointe le rôle primordial d’un outil, les journées d’études dont les finalités étaient de confronter les méthodes des chercheurs confirmés et de servir de repères aux chercheurs débutants. Ce premier quadriennal a débouché sur deux colloques importants. Le premier en 1995 avait pour thème «Marcel Pagnol et la Méridionalité» et le second en 1997 - « La télévision et l’espace Régional » - fut marqué par un travail de collaboration avec l’INA. Bernard Cousin évoque les changements importants qui ont débuté avec le deuxième quadriennal. Il cite le rôle des programmes au sein des axes de recherches qui ont permis de développer des thématiques plus affinées et l’apparition de la MMSH. Ce lieu a permis l émergence d’une réflexion collective sur le statut que peuvent avoir les sources visuelles et audiovisuelles pour l’historien. Mais la MMSH a aussi amélioré le travail des chercheurs en les rassemblant en un lieu unique, dans des locaux dignes de ce nom et d’obtenir plus d’équipements. Elle a également facilité les synergies entre les laboratoires d’autant plus que s’y est installé l’IREMAM. Bernard Cousin revient sur ces travaux de recherches et ses réalisations les plus marquants. Il mentionne les travaux sur la télévision réalisés grâce à l’UMR en partenariat avec l’INA et en particulier le projet MED-MEM. Il évoque également son rôle de directeur du service des Publications de l’Université de Provence parallèlement à celui de directeur à la tête de Telemme entre 2001 et 2007. Pour lui, cette double direction lui a permis d’œuvrer pour le développement et le formatage d’ouvrages collectifs.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
source orale
sciences humaines et sociales
représentation de l'histoire
émission de télévision
histoire
historien
parcours d'historien
Joutard, Philippe (1935-....)
Vovelle, Michel
Bertrand, Régis
Crivello, Maryline
Audisio, Gabriel
CMH
INA
Bouvier, Jean-Claude (1935-vivant)
TELEMME
Chastagneret, Gérard

Date :
2014-02-13

Format :
1 fichier numérique (formats WAV et MP3), wave 44.1 kHz, 16 bits
1h 07 min

Langue :
français
fre

Couverture :
Aix-en-Provence

Droits :
Contrats d’autorisation de consultation et de diffusion ont été signés avec l'informateur et l’enquêteur le 26-02-2014
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Une histoire du laboratoire TELEMME (1994-2004) : essai d’ego-histoire collective

Type :
archives sonores
Sound

Source :
5201

Citation

enquêteur : Gebeil, Sophie et informateur : Cousin, Bernard, “Bernard Cousin, professeur émérite des Universités en histoire moderne, évoque son travail de chercheur puis son rôle de directeur de l’UMR Telemme entre 2001 et 2004,” Portail du patrimoine oral, consulté le 29 mars 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/120735.