Un géographe enseignant à l’Université libanaise et à l’Institut de géographie du Proche et Moyen Orient raconte son expérience professionnelle de 1958 à 1975 et livre sa perception des enjeux éducatifs du Liban
Auteur(s) :
enquêteur : Métral, Jean
informateur : Besançon, Jacques
Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12163
mmsh12163
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L’informateur intègre l’Ecole Normale en 1941 après avoir obtenu son brevet, et vit une période difficile pendant la guerre, son père ayant été fait prisonnier de 1940 à 1945. Après la Libération, il passe deux ans en classe préparatoire afin d’intégrer l’Ecole Normale de Saint-Cloud où il passera 4 ans en tant qu’interne. Ensuite il part pour l’Egypte en 1950 dans le cadre de la Mission Laïque. Il obtient le CAPES de géographie en 1952 et quitte le pays en 1955 en raison de la situation politique. C’est à Hanoï qu’il pose ses valises pour une courte durée car après l’indépendance du Nord Vietnam en 1956, il n’y a plus de poste d’histoire géographie en langue française. Après un retour en France, il repart pour le Cambodge où il rencontre sa future femme qu’il épousera en 1957. La Mission Laïque l’envoie à Damas où un lycée s’ouvre et il y passe un année pendant laquelle il est amené à publier des articles sur la pêche pour l’encyclopédie de la Pléiade. 1958 est l’année de naissance de son fils et celle de son départ pour Beyrouth où l’Institut de géographie du proche et moyen orient( IGPMO) lui propose un poste qui ne sera finalement pas créé. L’informateur intègre alors le Lycée franco-libanais de la Mission Laïque et donne quelques heures de cours à l’IGPMO. Par ailleurs, il achève son travail sur la pêche et le publie. En 1961 il devient père d’une petite fille et en 1963 il est détaché à l’Université libanaise pour consolider le département de géographie dont il deviendra responsable. Il est par ailleurs nommé maître assistant en 1965 et en 1966 il crée une revue suite à un colloque .Au moment de l’entretien, il a gravi tous les échelons professionnels possibles et ne peut rester au Liban qu’une année supplémentaire. Lorsqu’il évoque sa vie professionnelle, il dresse un constat plutôt négatif de son expérience en lycée car les classes y sont surchargées et le niveau assez bas. En ce qui concerne l’Université libanaise, il dit y avoir fait un travail intéressant; il a développé la licence de géographie et ses rapports avec le doyen ont été constructifs. Cependant à l’arrivée d’une nouvelle doyenne, la situation s'est détériorée et les querelles confessionnelles se sont multipliées ; en outre, la politisation des étudiants a conduit à des actions vides de sens selon lui car porteuses d’intérêts individuels. Quant à la question du personnel français, il lui paraît aberrant qu’il soit payé par la France. Il émet des doutes également sur l’enseignement qui est fait en français, alors que les élèves, plus tard, devront enseigner en arabe. Le français et la culture française sont en perte de vitesse selon lui face à l’anglais qui se développe fortement. De plus, la situation politique libanaise joue aussi un rôle important dans la baisse de l’influence française. L’entretien est coupé et reprend plus tard après “des événements graves pour le pays” selon Jean Métral. Cette nouvelle donne ne modifie pas la vision de l’informateur au sujet de la place des Français. Il dresse le portrait d’une communauté divisée en catégories socio-professionnelles et entre les “mondains” et les “non mondains”. Les institutions françaises sont selon lui une “industrie”qui fait partie de l’économie libanaise ; toutefois si elles servent de modèle de référence, elles sont parfois mal perçues par les Libanais car elles concentrent les compétences et font concurrence aux établissements libanais. Ainsi la politique éducative est à revoir selon lui. Il faudrait renforcer la formation française en transformant les infrastructures présentes en les rénovant et les améliorant. La bande s’arrête en milieu d’entretien.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
géographe
communauté française
établissement scolaire
politique culturelle
université
principes et méthodes pédagogiques
Institut de géographie de Beyrouth
Mission Laïque Française
Université Libanaise
Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth
Ecole Normale Supérieure
Date :
1975
Format :
1 bde
2h 49min
Langue :
français
fre
Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''
Droits :
Contrat signé avec la dépositaire. Recherche des ayants droit en cours.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène
Type :
archives sonores
Sound
Source :
4406