Témoignage d'un appelé né en 1933 devenant opérateur de transmission durant son service entre 1955 et 1957
Auteur(s) :
informateur : 1410
enquêteur : Amiel, Magali
Editeur :
Phonothèque de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11349
mmsh11349
Type :
archives sonores
sound
Description :
L'appelé interrogé est né en 1933 et était déjà militaire avant que la guerre ne commence : il a été appelé en août 1954. Il intègre une unité de transmission, détachée par la suite au sein d'un corps armé de contre guérilla (le deuxième régiment de tirailleurs algériens). Il raconte beaucoup d'anecdotes et parle d'un ton enjoué. Au cours de son service, il participe à des opérations de patrouilles et de surveillance de la frontière marocaine. Par la suite, il a été muté dans le deuxième régiment étranger de cavalerie composé de légionnaires où il a vécu des événements difficiles (un légionnaire a été égorgé et les soldats de sa troupe ont dû tirer sur tout ce qui bougeait). Il rentre en France en août 1956 mais est rappelé en novembre de la même année. Il est alors affecté dans la région de Constantine pour cinq mois supplémentaires et rejoint un régiment de parachutistes en tant qu'opérateur radio. Il a ensuite effectué des actions humanitaires dans la région de Laghouat (sud d'Oran) durant lesquelles il vaccinait les populations et a aidé un médecin à accoucher une jeune maghrébine.Plusieurs anecdotes sont racontées : il a été témoin d'attentats dans un café et lors de fouilles de mechtas (maisons traditionnelles algériennes), il échappe de peu à la mort, un ami meurt à sa place. Il raconte avec une humour une garde de nuit effrayante en Kabylie durant laquelle les soldats ont même tué un âne en pensant qu'il s'agissait d'un fellagha. Il raconte les mauvais souvenirs qu'il a de son affectation dans le Constantinois : des parachutistes ont été retrouvés égorgés et vidés de leur sang, entassés dans un placard. La corvée de bois est aussi évoquée durant cet entretien, mais l'homme la justifie par les exactions du FLN. Il avoue préférer les anciens combattants maghrébins aux pieds-noirs qu'il dépeint comme des personnes pingres ne voulant même pas donner de l'eau à sa troupe. Cette guerre reste pour lui un bon souvenir puisqu'il a beaucoup fait la fête (lui et des amis ont dépensé leurs soldes en louant un bordel durant deux jours à Oran).Il est en tout resté presque trois ans en Algérie (18 mois légaux, 6 mois de maintien et 6 mois de rappel). Les événements sérieux commencent, selon lui, après son départ avec la constitution de wilayas dans les années 1960.
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
communauté pied-noire
opération militaire
attentat
répression
armement
harki
terrorisme
torture
colonialisme
Ben Bella, Mohammed
Front de Libération Nationale
guerre d'Algérie
guerre de 1914-1918
guerre de 1939-1945
guerre d'Indochine
Résistance
Date :
Année universitaire 1990-1991
Format :
1 cass.
32 min
Langue :
français
fre
Couverture :
s.l.
Droits :
Contrats d'utilisation signés avec les responsables du programme universitaire.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
Celles qui n'ont pas écrit
Type :
archives sonores
sound
Source :
1090