En 1984, un fonctionnaire retraité de la Société des Auteurs parle de son rapport avec le cinéma
Auteur(s) :
enquêteur : étudiants de DEUG à l'Université de Provence 1984-1985
informateur : Inconnu
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11917
mmsh11917
Type :
archives sonores
Sound
Description :
Un homme né en 1911 parle de son rapport avec le cinéma des années 1930. Il était fonctionnaire de la Société des auteurs, comme son père, et donc pour des raisons professionnelles et familiales il a toujours eu un rapport très étroit avec le cinéma. Il se souvient que la première fois qu’il est allé au cinéma, il avait douze ans. Pendant sa jeunesse il aimait surtout les films comiques et les westerns. D'ailleurs, comme pour tout le monde à cette époque, le cinéma était surtout une distraction. A l’époque du muet il n’y avait pas beaucoup de films à thèse ou engagés socialement et les films à épisodes avaient beaucoup de succès. Les films d’autres pays, comme ceux de l’Union Soviétique, étaient projetés plutôt dans des cercles privés. L’homme a découvert d’autres divertissements lors de son déménagement pour Paris. Là, il apprécia surtout le théâtre. C’est à Paris qu’il a commencé à voir des films parlants. Mais sa passion sera le cinéma muet qui représente à son avis le vrai cinéma. Le cinéma parlant, en revanche, est selon lui, du théâtre porté à l’écran. Avec l’introduction de la parole et du dialogue, le cinéma est devenu quelque chose de complètement différent. Aussi pour des raisons techniques liées à la faible puissance des premiers appareils d’enregistrement sonore, l’informateur estime que, à son début, le cinéma parlant était beaucoup plus limité que le cinéma muet en ce qui concerne le dynamisme de l’image. L’introduction du son a été une phase intermédiaire entre les deux. A l’époque du muet,aussi, aller au cinéma était quelque chose de complètement différent, les séances étaient beaucoup plus longues car elles étaient divisées en plusieurs moments. Tout d’abord, la musique d’introduction était jouée par un orchestre; ensuite, il y avait un documentaire et les actualités de la semaine par Pathé ou Gaumont suivis d’ un épisode d’un film ou un dessin animé avec une publicité et, finalement le film principal. Une séance durait donc environ quatre heures. L’homme explique aussi que l’économie cinématographique du muet était différente et il donne comme exemple le fait que les orchestres avaient des droits sur leur musique et il mentionne que l’orchestre du cinéma Pathé de Paris était composé d’une centaine de musiciens.
Sujet(s) :
Napoléon - Abel Gance (1931)
enquête
témoignage thématique
cinéma muet
cinéma
histoire du cinéma
évolution des techniques cinématographiques
co-production cinématographique
typologie des films
industrie du cinéma
années 1930
Date :
1984
Format :
1 cass. audio
2h21min
Langue :
français
fre
Couverture :
s.l.
Droits :
Contrats d'utilisation signés avec les coordinatrices de l'enseignement.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
Le cinéma des années 1930 dans le midi de la France
Type :
archives sonores
Sound
Source :
5060