Simoni Loudarou-Dimou, réfugiée de la deuxième génération raconte la vie de son père Athanassios Dimou, originaire d’Aïvali avant et après la catastrophe d’Asie-Mineure

Auteur(s) :
: Loukou, Eleni
: Loudarou-Dimou, Simoni

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11262
mmsh11262

Type :
archives sonores
sound

Description :
Les noms des lieux sont parfois donnés en langue turque.
Simoni Loudarou-Dimou est née vers 1940 à Syros. Son père, Athanassios Dimos était originaire d’Aïvali et appartenait à une famille de musiciens. Dans la famille d’Athanassios, son père Gabriel jouait du violon dans un orchestre et sa mère Fani était enseignante. Ensemble, ils avaient cinq enfants : Maria, Eirini, Aphrodite, Despina (Cf. entretien 4442) et lui-même. Ils n’étaient pas particulièrement riches. Athanassios évoquait parfois le fait qu’à cette époque certains Turcs, plus pauvres, travaillaient pour les Grecs. Lorsque la famille a dû partir en 1922, ils ont seulement emporté avec eux le violon de Gabriel. Athanassios racontait que sur le port de Smyrne on poussait les Grecs et les Arméniens vers la mer, pour les faire rentrer sur des bateaux déjà bondés. Dans l’agitation il a perdu une chaussure et il est arrivé en Grèce pieds nus. A Syros, Gabriel jouait du violon dans un établissement d’Ermoupoli pour faire vivre sa famille. Athanassios s’est rapidement intégré et a trouvé du travail dans l’administration des ports, dont il est devenu plus tard le directeur. C’est à Syros qu’il a rencontré sa future femme : Euterpe Meltepi-Mepi Vassilikou. Ils se sont mariés en 1925 et ont eu quatre enfants : Fani, Gabriel, Evangelos et Simoni, l’informatrice. Simoni insiste sur l’éducation de son père et son amour pour les livres, en particulier les auteurs russes comme Gogol qui est celui qu’il préfère. Il aimait la musique classique et, même s’il était croyant, il n’allait pas souvent à l’église. Il était fervent défenseur de Venizelou et il se disputait souvent avec sa mère à ce sujet car elle était royaliste. La grand-mère de Simoni était une bonne cuisinière et pour Noël elle préparait un plat qui s’appelait “Manti” qu’elle laissait cuire sur le charbon toute la nuit, dans un brasero. Elle se souvient également qu’ils distribuaient des oignons sauvages aux passants. Pour la Saint Athanassios ils organisaient une grande fête chez eux en décorant la maison d’anémones, de pensées et d’araucaria.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
réfugié
commensalité
mémoire familiale
musique classique
fleur
mets de fête
relation père-enfant
relation entre classes sociales
relation intercommunautaire
violoniste
transmission familiale
souvenir du pays d'origine
Incendie de Smyrne
1922

Date :
2015-06-21

Format :
44.1 Hz 16 bit
24 min

Langue :
grec
gre

Couverture :
Ermoúpoli
37.44227
24.94248

Droits :
Contrat d'autorisation d'utilisation et de diffusion signé entre l'informateur et les archives historiques des Cyclades en juillet 2013.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Réfugiés d'Asie-Mineure sur l'île de Syros en 1922

Type :
archives sonores
sound

Source :
4812

Citation

: Loukou, Eleni et : Loudarou-Dimou, Simoni, “Simoni Loudarou-Dimou, réfugiée de la deuxième génération raconte la vie de son père Athanassios Dimou, originaire d’Aïvali avant et après la catastrophe d’Asie-Mineure,” Portail du patrimoine oral, consulté le 20 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/118281.