Mémoire d’une fille d’un haut fonctionnaire français durant l’indépendance de l’Algérie
Auteur(s) :
enquêteur : Bracco, Hélène
informateur : 1192
interv. : Bracco, Michel
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9989
mmsh9989
Type :
archives sonores
sound
Description :
L’informatrice est née en Algérie, y demeure toujours et a choisi la nationalité algérienne. Les grands-parents de sa mère sont arrivées d’Alsace peu avant 1870. Son grand-père, centralien, participait à la construction du chemin de fer transsaharien. Le grand-père de son père, grand bourgeois de Lyon, est venu en Algérie après avoir été ruiné suite à l’un des kracks boursier du XIX ème siècle. Il a alors racheté avec ses sept fils une entreprise de tonnellerie qu’il a fait fructifier et dont le père de l’informatrice a hérité. L’informatrice présente longuement son père qui fut un homme politique, successivement maire d’El Biar (1945), Ministre du gouvernement de Pierre Mendès France puis maire d’Alger. L’informatrice vit aujourd’hui dans la propriété familiale d’Alger. Enfant, elle n’a été en contact avec d’autres enfants algériens qu’au lycée, sa scolarité ayant été effectuée dans une école religieuse catholique. Elle se souvient que les enfants algériens et français ne se mélangeaient pas pour partager leurs jeux. Elle estime que la motivation principale de l’insurrection de 1954 est le refus de la domination française et juge le départ de cette insurrection timide et ambigüe. L’informatrice, ne percevait pas les inégalités sociales. Elle estime que la richesse et la pauvreté concernaient aussi bien les Algériens que les Français. Sa prise de conscience de la révolte algérienne est antérieure puisqu’elle se souvient du massacre de Sétif de 1945 et qu’à la suite du vote sur le statut de l’Algérie en 1947 son père a entamé son combat politique. L’informatrice exprime en tant que Pied-Noire son sentiment d’appartenir à l’Algérie et décrit les relations franco-algériennes durant la guerre. L’informatrice présente les conditions fixées par les accords d’Evian pour obtenir la nationalité algérienne avant de donner les raisons qui l’ont fait choisir cette nationalité. Après l’indépendance de l’Algérie, elle a conservé de bons rapports avec les Algériens. Elle n’a pas été touchée par la nationalisation des terres suite au décret de 1963 sous la présidence de Ben Bella, qui a conduit à un second exode, le premier ayant eu lieu en 1962 au moment de l’indépendance. Il paraît difficile à l’informatrice d’obtenir des statistiques sur les Européens restés en Algérie, d’une part à cause des blocages administratifs et d’autre part en raison des difficultés à mener des études sur ce sujet. Membre active de l'ASFED (Association de solidarité des familles et des enfants de disparus), elle s'exprime à ce sujet.
Sujet(s) :
enquête
parole
vie politique et administrative
communauté pied-noire
relation intercommunautaire
origine familiale
histoire familiale
intégration culturelle
intégration sociale
éducation religieuse
impact de la législation
identité nationale
militantisme politique
Front de Libération Nationale
Organisation de l'armée secrète
Ben Bella, Mohammed
Mendès France, Pierre
Massu, Jacques (1908-2002)
Chaulet, Alexandre
Abbas, Ferhat
Yveton, Fernand
Audin, Maurice
Association de solidarité des familles et enfants de disparus
guerre d'Algérie
indépendance de l'Algérie
insurrection algérienne
guerre de 1870
guerre de 1939-1945
1954
1945
Congrès de la Soummam
Accords d'Evian
Date :
1993
Format :
1 cass.
1h 33min 45s
Langue :
français
fre
Couverture :
Alger
36°45'10.39''N
3° 2'31.37''E
Droits :
Contrats d’utilisation et de diffusion signés avec l’enquêteur
Extrait en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
L'autre face "Européens" en Algérie indépendante
Type :
archives sonores
sound
Source :
4011