Entretien avec un soldat du refus communiste : Michel Ré
Auteur(s) :
enquêteur : Bracco, Hélène
interv. : Bracco, Michel
informateur : Ré,Michel
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=8335
mmsh8335
Type :
archives sonores
sound
Description :
Michel Ré est l'un des quarante '' soldats du refus'' communistes qui ont refusé de porter les armes contre le peuple algérien, en l'explicitant par une lettre au Président de la République. Il explique son parcours, depuis l'enfance dans une famille antifasciste italienne immigrée pendant la seconde guerre mondiale, dont il a vécu les événements tragiques en Italie à l'âge de six-sept ans. Ce qui l'amènera à comparer les combattants algériens aux résistants maquisards italiens, et sera le déclencheur de son refus pendant la guerre d'Algérie : après un premier séjour en opération sur la ligne Morice, où il découvre l'action psycholologique, la torture et le napalm utilisés par l'armée française, il décide de refuser de porter les armes contre le peuple algérien. Il l'explicite dans une lettre au Président de la République dès sa première permission en France, à Sénas (Vaucluse) aidé par un responsable des Jeunesses Communistes (JC).Il retourne en Algérie à l'issue de cette permission, et applique sa décision. Le Tribunal Militaire le condamne à deux ans de prison, qu'il effectuera, entre autres, dans le terrible bagne de Lambèse, avec quelques autres camarades du refus. C'est l'intervention du Garde des Sceaux Edmond Michelet qui les tirera de cet enfer. En prison aux Baumettes à Marseille, puis dans divers autres lieux, il est libéré après ses deux ans de punition. L'armée le renvoie alors en Algérie, où il " résiste " de son mieux auprès des fellaghas qu'on l'a chargé d'instruire. Il finira son temps d'armée dans la musique-batterie, avant de retrouver la France et la liberté. Son combat ne s'arrêtera pas là : les conséquences désastreuses de son refus sur sa vie professionnelle, politique, et sur sa retraite sont toujours d'actualité. Dans cet entretien, il s'exprime sur sa relation aux combattants du FLN avec qui il partagea la prison, et sur la position des JC et du PCF, en déphasage avec les soldats du refus.
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
torture
refus
prison
bagne
anticolonialisme
Ecole des officiers indigènes
Parti Communiste Français
guerre d'Algérie
1972
indépendance de l'Algérie
Date :
1999-11-05
Format :
1 cass.
1h 43min
Langue :
français
fre
Couverture :
Orgon
43°47'30.28''N
5° 2'12.48''E
Droits :
Convention en cours de signature avec l'enquêteur qui se charge de revenir vers les informateurs enregistrés pour les questions de droit.
Extrait en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
Actes de refus civils et militaires dans la guerre d'Algérie (1954-1962)
L'autre face "Européens" en Algérie indépendante
Type :
archives sonores
sound
Source :
2304