Entretien à l'Institut Paoli-Calmettes, centre régional de lutte contre le cancer en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, auprès d 'une coiffeuse spécialisée dans le milieu médical

Auteur(s) :
enquêteur : Bromberger, Christian
informateur : 1214

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10565
mmsh10565

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informatrice est une coiffeuse qui travaille à l‘Institut Paoli-Calmettes, centre régional de lutte contre le cancer en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, depuis une trentaine d’années. Elle se déplace dans les chambres des patients, mais coiffe également depuis 2003 au salon de coiffure dont est doté l’institut. La première intervention de la coiffeuse se fait avant la première cure de chimiothérapie. Les malades sont avertis et entourés au fur et à mesure de l‘évolution de l'alopécie. D’après ses observations, on note le schéma suivant sur le déroulement de la perte des poils et des cheveux : dans les 8 à 15 jours, de la première cure de traitement, ce sont les poils pubiens qui tombent puis les cheveux, ce qui peut être désagréable voire douloureux suivant les patients ; le système pileux du reste du corps tombe aussi, même si ce n’est pas toujours le cas des cils et des sourcils. Quand les cheveux commencent à tomber, il y a plusieurs niveaux avant le rasage. Par exemple, pour les personnes qui ont les cheveux longs, il y a 3 à 4 niveaux avant de “tondre”, et pour les personnes qui ont les cheveux plus courts, il y en a 2. C’est un raccourcissement progressif, pour que les patients se détachent petit à petit de leurs cheveux. La tonte est importante, hygiéniquement par rapport à la perte des cheveux puis pour le maintien de la perruque. L’émotion la plus forte chez les patients, c‘est le passage de la tonsure à la pose de la perruque. L’informatrice explique pourquoi elle emploie le mot “tondre” plutôt que le mot “raser”. Elle constate que le traumatisme de la chute des cheveux et des poils est le plus important pour les femmes qui ont entre 35 à 70 ans. Par contre, les petites filles et les jeunes femmes acceptent la situation plus facilement. Elle présente les différents types de perruques, en fibres synthétiques, qui sont à la disposition des patients. Certains fournisseurs proposent une perruque pour les personnes en difficulté financière, dont le prix correspond à la somme prise en charge par la sécurité sociale. L’informatrice explique que les cheveux sont considérés comme un atout par les femmes. Le dialogue avec les conjoints est important pour accompagner le patient et son entourage à comprendre le changement. Au début de la repousse, les cheveux ont une structure différente, mais au bout de 10 à 12 mois ils reprennent leurs formes initiales. L’informatrice note une différence entre les adolescentes et les adolescents d’une quinzaine d’années en ce qui concerne la perte des poils. Elle a constaté que pour les jeunes hommes, la perte des poils était plus difficile à accepter que la perte des cheveux, ils l’associent à un retour à l’enfance. La perte des cheveux est une forme de confirmation de l’entrée dans la maladie.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
coiffeur
coiffure
patient
corps médical
cheveu
cancer
chimiothérapie
prothésiste capillaire
système pileux
perruque
couvre-chef
remboursement maladie
féminité
virilité
maladie
alopécie
Any d'Avray

Date :
2005-04-14

Format :
Fichier numérique déposé par courriel à la phonothèque (format du dictaphone olympus) transformé en Wave.
54min

Langue :
français
fre

Couverture :
Marseille
5.40525
43.26854

Droits :
Contrat d’autorisation et de diffusion signé avec l’enquêteur.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Type :
archives sonores
sound

Source :
4632

Citation

enquêteur : Bromberger, Christian et informateur : 1214, “Entretien à l'Institut Paoli-Calmettes, centre régional de lutte contre le cancer en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, auprès d 'une coiffeuse spécialisée dans le milieu médical,” Portail du patrimoine oral, consulté le 29 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116256.