Une habitante de l'impasse Pierre Semard raconte l'inondation de son habitation survenue à Arles en 2003
Auteur(s) :
enquêteur : Mariottini, Jean-Marc
informateur : 1110
commanditaire : Museon Arlaten
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=8873
mmsh8873
Type :
archives sonores
sound
Description :
L'informatrice raconte l'inondation de son logement survenue à Arles en décembre 2003. A cette époque elle louait une maison à étage dans le quartier Monplaisir dans l'impasse Pierre Semard. C'est son père qui l'avait prévenue par téléphone le matin qu'une digue avait craqué. Partis en voiture, ils ont vu l'eau arriver en bas de l'avenue de Stalingrad, mais ils sont revenus au domicile car il leur semblait qu'elle arrivait lentement. En fin d'après-midi, l'eau était à une centaine de mètres de chez elle. C'est à ce moment là qu'elle a vraiment pris conscience du danger. Elle a voulu abriter ses affaires importantes pour elle (papiers officiels, photographies) en les mettant à l'étage. Alors enceinte de huit mois, elle ne pouvait pas faire beaucoup d'efforts physiques pour porter les affaires lourdes. Ils ont surélevé certains éléments mais plus tard, l'eau est montée plus haut. En début de soirée, l'eau avait atteint l'impasse Pierre Semard et pénétrait également par les égouts. Ils ont fermé la maison, volets et portes. L'informatrice est partie avec sa fille de trois ans et son chien chez ses parents sur Arles. Son mari et son père y sont retournés le lendemain. La maison contenait quatre-vingt centimètres d'eau, tout flottait à l'intérieur et tout était renversé dans le jardin. Les voitures étaient noyées dans la rue. Les affaires dans la maison était couvertes d'eau et de limon qui dégageait une mauvaise odeur. L'informatrice s'était installée dans cette maison en 2002 et l'endroit n'était pas une zone à risque au contraire de zones comme Tarascon, le quartier Trinquetaille, les quais du Rhône ou Fourques. Après l'inondation, elle n'a plus jamais habité dans cette maison car elle était déjà en train de déménager à l'époque de la catastrophe. L'informatrice et sa famille ne sont retournées chez eux qu'entre huit et dix jours après l'inondation. Ils ont fait du tri et ont jeté beaucoup de choses qui avaient pourri ainsi que les appareils électriques. Des parents et des amis les ont aidés. Ce qu'elle a trouvé de plus rebutant a été les bêtes dans le réfrigérateur à cause de la pourriture, et le limon nauséabond et collant, qu'il ne faut pas laisser sécher au risque de ne plus pouvoir l'enlever, déposé dans chaque recoin. Elle exprime son opinion quant aux raisons de l'inondation: le débit du Rhône était trop important et la digue pas assez entretenue et en mauvais état.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
inondation
abandon de maison
album photos
famille
solidarité familiale
pompier
mobilier
pillage
pêche
entraide
mémoire collective
boue
aide sociale
hygiène
conservation des aliments
appareil électroménager
sécurité civile
toponymie
délimitation du territoire
décembre
janvier
2002
mercredi 3 décembre 2003
jeudi 4 décembre 2003
Date :
2005-05
Format :
1 cass.
53min 45s
Langue :
français
fre
Couverture :
Arles
43°40'35.94''N
4°37'40.09''E
Droits :
Contrat de dépôt et de diffusion signé entre le Museon Arlaten et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Crue du Rhône et inondation à Arles, décembre 2003 : témoignages de sinistrés
Type :
archives sonores
sound
Source :
2756