Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une infirmière conseillère en allaitement dans la commune de Francfort-sur-le-Main en Allemagne

Auteur(s) :
enquêteur : Knodel, Kathrin
informateur : 1397

Editeur :
Maison Méditerranéenne des sciences de l'homme - MMSH

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11248
mmsh11248

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L’informatrice est infirmière chargée de l’allaitement à la maternité de l’hôpital universitaire. Elle commence l’entretien en racontant que les mères viennent vers elles deux heures après la salle d’accouchement, souvent avec leur nouveau-né, et explique les soins qu’elle donne à la mère et à l’enfant. Elle explique que suite qu’après les soins arrive une phase de repos entre la mère et l’enfant pendant cinq ou six heures et elle rappelle ensuite l’allaitement à la mère. Elle explique notamment les signes de la faim et qu’il faut solliciter l’enfant toutes les deux ou trois heures pour les mettre aux siens. Elle donne des conseils également sur les bonnes positions a adopter, la toilette et l’habillement. Ce qui est la procédure normale. Elle explique que les signes de fatigue chez les enfants se caractérisent par le point fermé vers la bouche, s’ils cherchent à sucer les doigts. L’informatrice explique que pour beaucoup des mères ne comprennent pas ses signes et attendent que leurs enfants commencent à crier pour leur donner à manger. Elle précise que le premier essai à l’allaitement se passe dans la salle d’accouchement juste après la naissance. L’informatrice explique que le personnel soignant doit s’informer avant de la naissance du choix de la mère sur le sujet de l’allaitement, le but des infirmières conseillères en allaitement étant de rentrer en confiance avec la mère. Dans les cas où les femmes ne veulent pas allaiter, l’informatrice explique qu’elle cherche à connaître les raisons de ce refus, elle pousse les mères à réfléchir à l’allaitement, voir a ne donner que le colostrum quand cela est possible. Mais si la mère refuse catégoriquement le médecin leur prescrit du Dostimex ou Cabergolin qui sont des médicaments sous formes de comprimés qui stoppent la lactation. L’informatrice raconte que les raisons pour lesquelles les femmes ne veulent pas allaiter car elles ont connues des mauvaises expériences avec leurs premiers enfants : plaies sur les mamelons, infections des seins, abcès. Elle poursuit avec les conseils qu’elles donnent aux mères qui allaitent, en leur expliquant de quelle façon elles peuvent reconnaitre une infection des seins ou un engorgement par exemple. Elle s’exprime également sur le fait qu’il n’y a pas assez de sage-femme en Allemagne pour le suivi de retour au domicile. L’informatrice raconte que les mères cherchent à s’informer sur le régime alimentaire qu’elles doivent adopter durant la période d’allaitement. L’informatrice explique qu’elle doit régulièrement actualiser son titre de conseillère en allaitement participant à intervalle régulier à des formations. Concernant le colostrum, elle explique que c’est le premier lait qui se forme durant la fin de la grossesse, il permet de protéger l’estomac de l’enfant et que la petite quantité qui est produite correspond bien à la taille de l’estomac du nouveau-né. L’informatrice préfère employer le terme de premier lait ou de pré-lait à la place de colostrum lorsqu’elle conseille les mères. Sur le thème de la comparaison entre le colostrum et le lait maternel, l’informatrice raconte que c’est surtout la composition qui diffère. Le colostrum à une couleur jaune, riche en protéines et il contient moins de matières grasses et de calories que le lait maternel. Le colostrum protège l’intestin du nouveau-né et favorise le glissement du méconium du nouveau-né. La conversation revient ensuite sur le colostrum : définition du goût, odeurs, les informations fournies sur le colostrum durant les formations sur l’allaitement. Elle précise avoir fait l’expérience de mères souhaitant allaiter mais qui ne voulaient pas donner le colostrum, c’est souvent le fait de cultures différentes où l'on ne donne rien avant la montée de lait maternel. Or, cela peut être difficile pour lancer le processus de la montée de lait si les seins ne sont stimulés dès les premières heures après la naissance. Pour l’informatrice, pour allaiter il faut que les mères fassent confiance à la nature et elles ne doivent pas paniquer sur la quantité de lait car plus une femme est stressée et moins elle va produire de lait. Le rôle de la conseillère et avant tout de calmer les mères. Elle rapporte également les moments ou les mères doivent faire face à une alimentation complémentaire quand l’enfant est en sous poids. L’utilisation du tire-lait et la formation des mères le dessus est évoqué. L’enquête se termine sur les recommandations durant la période d’allaitement.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
naissance
colostrum
allaitement
lait maternel
enfant
accouchement
parenté et vie familiale
sage-femme
biberon
méconium
cordon ombilical
soin corporel
alimentation de la mère
pratique galactogène
vue

Date :
2015-08-09

Format :
44.1 kHz 16 bits
34min

Langue :
allemand
ger

Couverture :
Allemagne
Francfort-sur- le-Main
50.11552
8.68417

Droits :
Des accords oraux ont été enregistrés au début de l’entretien. Un contrat avec l’enquêtrice est en cours de signature.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Allemagne

Type :
archives sonores
Sound

Source :
4960

Citation

enquêteur : Knodel, Kathrin et informateur : 1397, “Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une infirmière conseillère en allaitement dans la commune de Francfort-sur-le-Main en Allemagne,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/120825.