Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme âgée de 31 ans, mère de deux enfants dans la ville de Francfort-sur-le-Main en Allemagne

Auteur(s) :
enquêteur : Knodel, Kathrin
informateur : 1390

Editeur :
Maison Méditerranéenne des sciences de l'homme - MMSH

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11239
mmsh11239

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L’enquêtrice demande à l’informatrice l’autorisation d’enregistrer et de diffuser l’entretien. L’informatrice, née en 1984, est mère de deux enfants : l’un a deux ans et demi et l´autre 8 semaines et demi. Historienne et anthropologue de la culture, la mère a décidé de s’arrêter de travailler au moins pendant une année. L’enquêtrice demande comment s’est déroulée la grossesse. Celle-ci a été absolument normale et tout s´est bien passé, et l’accouchement s’est fait dans une maison de naissance de Francfort. Emma est née cinq jours après le temps prévu. La maman précise que son premier enfant, Jonathan, était né dans le même lieu et qu’elle connaissait bien le personnel soignant. Le bébé lui a été présenté immédiatement après l’accouchement, le cordon ombilical a été sectionné par le père et la sage-femme et le bébé n’a pas tété tout de suite. L’enquêtrice demande ensuite si l’enfant a eu une évacuation normale de son méconium et lui demande de décrire la première tentative d´allaitement qui fut brève et peu concluante. L’accouchée ayant eu de vives douleurs lors de l´allaitement du premier enfant pendant plus de huit semaines et à la fin de la période d´allaitement aussi et avait dû lutter avec la douleur. Elle explique avoir été accompagnée par une sage-femme qui effectue un suivi à domicile après accouchement et que celle-ci l’a accompagné pour l’allaitement mais la mère qui a tenté d’allaiter avec des embouts sans succès reconnaît avoir avalé de fortes dose d´Ibuprofène sur cinq semaines pour lutter contre la douleur. C´est ainsi que s´est développée une certaine appréhension avant chaque allaitement mais elle a tenté de tenir. Elle déclare ne plus avaler de produits contre la douleur depuis deux semaines et est heureuse que tout fonctionne normalement désormais. L´enfant a donc pu comprendre le principe de l´allaitement. A l’époque du premier enfant elle avait dû faire passer ses seins au scanner car il y avait des plaies ouvertes. Avec Emma, une conseillère l´a beaucoup aidée lors de l´allaitement et lui a donné de petites astuces et des outils pour bien traiter les seins et l’a conseillé d’aller dans une salle où les femmes allaitent ensembles. Elle dit avoir négocié une salle à part et cela lui a été accordé pour l´allaitement. Il y avait là beaucoup de salles et c´était accessible. Après la quatrième fois, où elle s’y rendait, elle s’est finalement habituée à s´asseoir dans la grande salle avec d´autres femmes pour allaiter et à généralement écouté les expériences des autres femmes et a trouvé cela instructif. Le rôle du père dans une telle situation est très difficile car il supporte difficilement la souffrance de sa partenaire. Elle s’est toutefois suis résolue à continuer l´allaitement car le lait maternel est dans une certaine mesure mieux que le lait en poudre et les douleurs, pour le premier enfant, ont duré six semaines avant de disparaître et à la fin et cela a bien marché. Elle dit avoir voulu persister dans l’allaitement, et s’est rendue chez un ostéopathe pour Jonathan, mais pour Emma, elle s’est décidée à faire l´acuponcture chez une praticienne en thérapeutique naturelle qui offre ses prestations de service à la maison de naissance et travaille individuellement en tant praticienne en thérapeutique car cela peut participer à la guérison des seins et agir sur l´engorgement, le stress, la douleur, et d´autres symptômes, qui peuvent surgir dans la période post-natale. L´acuponcture a agi car il y a eu une amélioration dans la période post-natale et cela a contribué à l´amélioration de l´allaitement et à la détente. Elle précise avoir déclaré à avoir pris 400mg d´Ibuprofène par jour et même plus parfois pendant plusieurs semaines, et la réponse était qu´il faudrait se poser parfois la question de savoir pourquoi on fait tout cela et a trouvé cela étonnant. Elle déclare allaiter en grande partie à la maison avec un coussin d´allaitement et se pose la question d’allaiter en public ou non. L’enquêtrice demande si elle fait usage de la sucette et la mère déclare allaiter avant que l’enfant ne s’endorme pour calmer et ne l’utiliser que peu. A la question sur le colostrum, l’informatrice se souvient de quelque chose de gras, un peu et avait remarqué que le lait avait changé d´aspect chez elle dès le début et qu’elle avait pu ainsi voir la différence. Elle se souvient que, pour le premier enfant, quelque chose était venu déjà avant l´accouchement et qu’il y avait même du lait qui gouttait, aqueux, blanc qui est devenu jaunâtre et plus épais. Elle savait que ce lait avait beaucoup d´anticorps et qu’il était sain pour l´enfant car le sujet avait été abordé dans le cours de préparation à l´accouchement. L’enquêtrice demande ensuite s’il y a eu une différence de tétée entre le premier et le deuxième enfant et l’informatrice déclare que chez Jonathan c´étaient les coliques qui le dérangeaient et il criait vraiment à cause de cela et l´allaiter n´était pas un secours. Chez Emma, l´agitation surgissait après 20 minutes au sein et pour Jonathan, elle a eu recours à un médicament (Lefax) pour résoudre le problème. Chez Emma, ce n´est pas si grave et elle peut bien s´en occuper. La maman explique que c´est tout de même un lien de nourrir l´enfant même si, par peur de la douleur, elle a eu beaucoup de difficultés. Elle parle ensuite des liens affectifs tissés entre le père et le premier enfant, de son investissement avec l’un puis avec la seconde. L’enquêtrice demande quelle sera sa manière de procéder au sevrage et l’informatrice déclare ne pas avoir de plan précis et pense que passer cinq mois, elle tentera de lui donner quelque chose d´autre à manger pour voir mais ne pense pas il soit encore utile de l´allaiter pour qu’elle s´endorme après son premier anniversaire. L’entretien se termine sur les remerciements de l’enquêtrice.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
naissance
mère
relation mère-enfant
colostrum
allaitement
lait maternel
enfant
accouchement
parenté et vie familiale
sage-femme
biberon
tire-lait
soin corporel
pratique galactogène
goût
vue
genre sexuel

Date :
2015-11-30

Format :
44.1 kHz 16 bits
1h21min

Langue :
allemand
ger

Couverture :
Allemagne
Francfort-sur- le-Main
50.11552
8.68417

Droits :
Des accords oraux ont été enregistrés au début de l’entretien. Un contrat avec l’enquêtrice est en cours de signature.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Allemagne

Type :
archives sonores
Sound

Source :
4953

Citation

enquêteur : Knodel, Kathrin et informateur : 1390, “Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme âgée de 31 ans, mère de deux enfants dans la ville de Francfort-sur-le-Main en Allemagne,” Portail du patrimoine oral, consulté le 29 mars 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/120818.