Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme âgée de 37 ans, ayant accouché de jumeaux dans une maternité publique de la ville de Fès au Maroc
Auteur(s) :
: Mahmi, Najah
: 1425
Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme - MMSH
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12247
mmsh12247
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L’entretien a été enregistré auprès d’une femme âgée de 37 ans, une semaine après la naissance de ses jumeaux (une fille et un garçon). L’enquêtrice débute l’entretien avec des questions sur les expériences de l’allaitement et de l’accouchement. L’informatrice répond que l’allaitement est une très belle expérience pour elle comme pour les enfants même si cela a été un peu difficile au début. Elle confie qu’après avoir allaité son premier enfant un an et quatre mois, elle allaitera ses jumeaux deux ans car elle a constaté que le sevrage du lait maternel pour son premier a été très difficile. Selon elle, son accouchement, par voie basse, n’a eu aucune influence sur la production de colostrum. S’ensuit une discussion sur le colostrum. L’informatrice évoque le fait que ses enfants ont absorbé de l’eau sucrée une seule fois avant leur allaitement. S’agissant de l’aspect du colostrum (ou “lba” en marocain), elle le trouve plus concentré que le lait mais elle ne l’a jamais goûté. Elle exprime son opinion concernant la prise du colostrum, en disant que si l’enfant ne prend pas le colostrum c’est comme s’il n’avait jamais été allaité. L’informatrice explique qu’elle n’a jamais effectué de recherches particulières sur le colostrum et qu’elle n’a jamais entendu parler de l’importance de l’allaitement à l’hôpital. S’agissant du co-allaitement, elle y est plutôt opposée même si elle l'a déjà pratiqué une fois pour venir en aide à un enfant qui ne pouvait pas être allaité. Concernant le don de colostrum, elle explique ne pas pouvoir répondre, ne s’étant jamais retrouvée dans cette situation. L’enquêtrice aborde également l’aspect religieux. L’informatrice, de confession musulmane, explique que l’islam est favorable à l’allaitement mais ne sait rien concernant plus particulièrement le colostrum. L’enquêtrice lui pose ensuite des questions au sujet des conséquences de la grossesse et de l’allaitement sur le corps et l’esthétique de la femme. Elle répond que pour elle, particulièrement avec les jumeaux, les effets ont été négatifs et permanents. Elle n’a suivi aucun régime alimentaire particulier pour favoriser la montée de lait. L’informatrice est formelle, l'allaitement maternel est le meilleur choix selon elle. L’enquêtrice aborde ensuite le thème de la sexualité. Durant sa grossesse, l’informatrice explique qu’elle a eu une perte de libido mais qu’elle a quand même eu des rapports sexuels pour éviter le mécontentement de son mari. En revanche, durant l’allaitement, elle a eu une activité sexuelle tout à fait normale. L’informatrice explique la mortalité infantile par le manque d’attention des parents et le manque de soins. Selon elle, une comparaison entre l’allaitement maternel et l’allaitement chez les animaux n’est pas possible.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
accouchement
grossesse
allaitement
colostrum
co-allaitement
lait maternel
jumeau
prescription coranique
pratique sexuelle
mortalité infantile
vue
regard sur la femme
Date :
2016-06-14
Format :
44.1 Khz 16 bits
13min
Langue :
arabe dialectal
ary
Couverture :
Fès
34.0331300
-5.0002800
Droits :
Un contrat avec l’enquêtrice et le laboratoire commanditaire est en cours de signature
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Fès, Maroc
Type :
archives sonores
Sound
Source :
5213