Témoignage d'un ancien ouvrier établi dans l'entreprise d'alumine Pechiney à Marseille, de 1981 à 1987, à propos de l'implantation de l'usine dans le quartier de la Barasse et de sa fermeture
Auteur(s) :
commanditaire : AD 13
auteur personne morale : Paroles Vives
enquêteur : Maniaval, Elodie
informateur : Mouly, Philippe
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12010
mmsh12010
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L'informateur explique que les salariés en grève de chez Pechiney ont essayé d’entrer en contact avec les usines de la vallée de l'Huveaune, notamment Nestlé (1min). Il décide de lâcher le mouvement de grève au moment de la mise en place du plan social (2min). Après la fermeture de l’usine, ses collègues ont vécu le reclassement et pris différentes orientations professionnelles (5min). La situation de l'entreprise au moment de l’entrée de l’informateur en 1981/1982, n'était déjà pas brillante malgré la nationalisation (8 min). Pour tenter de la sauver, différents changements sont intervenus : disparition de certains corps de métiers, mise en place de l'intérim, installation d'un calculateur censé mieux gérer la logistique lors de la phase de fabrication (11min). Le rapport qu'entretenait le patron avec ses employés a changé, et il n’est rien resté de ce passé industriel où le patron était présent sur l'usine (15min). Les changements se sont opérés à partir du moment où l'usine de la Barasse a fusionné avec celle de Gardanne (18min). Un temps de latence s'est installé jusqu’à la fermeture de l’usine (19min) entraînant un manque de dynamisme dans la lutte ouvrière (21min). L'entretien s'oriente ensuite vers le lien entre le quartier de la Barasse et l'usine, la poussière dans le quartier, l'embauche des habitants, la résistance des ouvriers pendant la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de grève de 1948 et la solidarité avec les paysans du quartier. L‘usine occupait une vraie place sur le territoire (25min). Un restaurant-cantine pour les employés de l'usine et des jardins ouvriers Pechiney avaient été créés, ainsi qu’une ligne de chemin de fer Marseille-Toulon qui passait en plein milieu de l'usine (31min). La politique sociale de l'entreprise est abordée et l’informateur témoigne qu’un grand nombre de formations étaient proposées aux salariés, des colonies de vacances par le comité d’entreprise, du matériel photo mis à disposition dans l'usine (42min). Les ouvriers et les ingénieurs représentaient deux mondes séparés, mais ils ont eu tendance à se rapprocher petit à petit (49min). Il raconte comment s'est déroulée la fermeture de l'usine (54min) et témoigne des moments forts qu'il a connu à l'usine (56min). Il parle ensuite de l'image qu'il a de l'usine, une image vieillie, du 20e siècle, dont il n'a aucun attachement et qui a très vite fait partie de son passé (1h). Ce qui n'empêche pas que ce passé soit important pour lui car il représente des hommes et des femmes, et cette mémoire est en train de disparaître depuis que l'usine a été rasée (1h 04min). Pendant qu'il y travaillait, il a d'ailleurs réalisé trois livres avec Michel Bijon, un homme de théâtre, afin de révéler cette mémoire à partir de témoignages d'employés (1h 09min). Et même s'il n'avait pas d'attachement envers son métier de magasinier à cause du manque de créativité, le monde ouvrier lui manque un peu en raison des rapports simples, de franchise, qui pouvaient exister (1h 16min). Cependant, il met en garde de ne pas idéaliser le monde ouvrier car il a aussi pu y observer du racisme (1h 20min).
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
relation de travail
conflit social
comité d'entreprise
entreprise en difficulté
cessation d'activité
travail en usine
hiérarchie sociale
grève
relation maître-serviteur
paternalisme d'entreprise
années 1980
Date :
2015-05-21
Format :
1 carte SD, 44khz/16bits
1h 24min
Langue :
français
fre
Couverture :
Marseille
Droits :
Signature d'un contrat avec l'informateur et d'une convention entre les AD13, Paroles Vives, et la MMSH spécifiant les droits d'utilisation pour tous les partis.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Une histoire sociale du territoire à travers les mémoires orales des industries à Marseille
Type :
archives sonores
Sound
Source :
5181