Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme accoucheuse traditionnelle habitant la ville de Phnom-Penh au Cambodge

Auteur(s) :
enquêteur : Eve, Bureau
trad. : Malinda, To
informateur : 1255

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme - MMSH

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10887
mmsh10887

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’enquêtrice pose les questions en langue française et la traductrice traduit les questions et discute avec l’informatrice en langue khmère.
L'entretien a été enregistré au domicile d’une accoucheuse traditionnelle Khmère. La fille et la petite-fille interviennent ponctuellement au cours de l’enquête. La discussion débute sur les soins que prodigue l’informatrice aux mères qui viennent d'accoucher. L’informatrice explique que les massages permettent de soulager les douleurs après l’accouchement et de diminuer les pertes sanguines. Elle ajoute également qu’elle fait des massages qui stimulent la montée de lait. Elle donne également des conseils pour l’allaitement et les soins à apporter au sein. Elle explique que le colostrum et le lait maternel n’arrive qu'en règle générale qu’à partir du troisième jour après la naissance. L'informatrice rapporte également qu’elle élaborait des médicaments traditionnels. L'informatrice explique son point de vue sur le lait artificiel en précisant qu’il ne faut pas en donner. Elle raconte qu’avant les trois premiers jours, en attendant la montée de lait, les mères donnaient à l'enfant quelques gouttes d’eau, ce qui n’est pas conseillé par le discours médical aujourd’hui. Elle aborde son expérience de l’accouchement et de l’allaitement avec ses sept enfants. Elle précise qu’elle leur a donné le colostrum et qu’elle a accouché à la maison. L’informatrice explique qu’il ne faut pas jeter le colostrum mais elle a remarqué que certaines mères le jettent car elles ne savent pas si c’est bon pour leur enfant. L’informatrice explique que sont les toas dans les pratiques khmères qui rendent difficile l'allaitement. Elle rapporte l’expérience de certaines mères qui ont eu des difficultés pour avoir la montée de lait maternel, notamment elle prend exemple de sa propre fille. L’informatrice explique que sa fille doit donner un biberon à base d’eau de riz mélangé avec du lait concentré à son enfant car elle n’a pas assez de lait. L’informatrice rapporte sa petite-fille n’est jamais malade nourrie avec ce mélange. Sa fille explique à l’enquêtrice qu’elle a allaitée seulement une semaine. Elle précise qu’elle donne du lait artificiel à son enfant. La fille de l’informatrice explique qu’elle a donné le colostrum mais n’a pas trouvé cela suffisant, de plus son emploi ne lui permet pas de prendre du temps pour l’allaitement. L’informatrice reprend la conversation est précise l’importance de l’alimentation de la mère durant la grossesse qui à une influence sur la santé de l’enfant et sur sa beauté. La fille de l’informatrice intervient et explique la découverte de sa grossesse tardivement sans médical jusqu’à l’accouchement. La fille de l'informatrice précise qu’elle a accouché à l’hôpital. La cause de la mortalité infantile des nourrissons est abordée. L’enquêtrice demande ensuite les différents potages qui peuvent être donné aux enfants. L'informatrice explique que c’est un moyen utilisé pas les gens très humbles qui n’ont pas de lait. Elle explique que le lait artificiel est cependant plus facile à préparer. Elle a remarqué que les personnes plus aisées préfèrent cette méthode. Elle explique ensuite la couleur du colostrum comme étant un peu blanc et collant mais elle précise que ce n’est pas transparent. L’informatrice aborde également la pratique du grillage au Cambodge et des injections médicalisées, qui selon elle, ont une influence sur le manque de lait maternel pour certaine mère. A la fin de l’enquête, l’informatrice évoque l’importance des massages pour favoriser la montée de lait mais également la période des khmères rouges et de sa situation d’accoucheuse traditionnelle durant cette période ainsi que le travail forcé pour les mères qui venaient d'accoucher.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
naissance
enfant
colostrum
allaitement
biberon
lait maternel
lait maternisé
rituel de naissance
maternité
grossesse
mère
pratique galactogène
soin corporel
médecine traditionnelle
alimentation de la mère
mortalité infantile
vue
toucher

Date :
2014-11-18

Format :
44.1 kHz 16 bits
1h

Langue :
français
khmer
fre
khm

Couverture :
Phnom-Penh
11.56245
104.91601

Droits :
Un contrat est signé.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Cambodge

Type :
archives sonores
sound

Source :
4801

Citation

enquêteur : Eve, Bureau, trad. : Malinda, To, et informateur : 1255, “Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme accoucheuse traditionnelle habitant la ville de Phnom-Penh au Cambodge,” Portail du patrimoine oral, consulté le 1 juillet 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/index.php/items/show/121023.