Témoignage d’un ouvrier né en 1918, fils d’immigrés sardes, sur les grèves de 1936 et sur la guerre de 1939-1945

Auteur(s) :
enquêteur : Cotsoyannis, Michèle
informateur : Saba, M.

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10297
mmsh10297

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'informateur a 65 ans au moment de l'enquête. Il est le fils d'immigrés sardes (ses parents arrivent en France autour de 1910). Enfant, il habite le Cap Pinède à Marseille où se trouve une forte densité d'immigrés, va à l'école communale au chemin de la Madragueville, et au patronage où il connaît ce qu'il nomme une "ségrégation". En 1931, après le certificat, il entre dans la réparation navale et, tout jeune, devient sourd. Apprenti traceur puis chaudronnier, il travaille successivement pour les Chantiers Navals, la Chaudronnerie Méridionale (il souligne l'instabilité du travail, les embauches à la journée), Durbec, où il se fait embaucher comme manoeuvre pour gagner plus que comme demi-ouvrier. Puis, il est embauché chez Terrin où il restera 27 ans. Il s'y trouve depuis quelques mois débutent les grèves de 1936. Il est alors aux Jeunesses Communistes, fait des quêtes militantes dans les bistrots et les rues "mal famées". En 1938, il doit faire son service militaire et se retrouve dans un bataillon disciplinaire à Barcelonette (effectue des marches forcées, construit des blockhaus à la frontière franco-italienne). Mobilisé en 1939, il est présent à Charité-sur-Loire (l'informateur hésite sur le lieu) lors d'une débâcle et d'un repliement qui oblige sa patrouille à franchir la Loire. Il se retrouve à Montpellier, puis à Grenoble aux chasseurs alpins où il n'est libéré qu'en mai 1941. Il reprend ensuite son poste chez Terrin mais souffre de pertes de mémoire. Il est menacé à plusieurs reprises du S.T.O et réussit à y échapper. L'informateur raconte sa "randonnée" en 1940, d'Auxerre à Montpellier et comment, au Puy, il apprend l'Armistice. Il revient sur l'épisode du retour dans une caserne à Grenoble neuf mois après l'Armistice, il évoque les brimades, son traitement comme un "bleu" et son rapport aux exercices (à travers une anecdote sur une simulation de bombardement). Il revient sur les années 1940 pour décrire une grande désorganisation. Il revient également à l'année 1936, au temps de son engagement dans la Jeunesse Ouvrière Chrétienne qu'il quitte pour la Jeunesse Communiste.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
chaudronnier
migration italienne
désobéissance militaire
militantisme
chantier naval
travail précaire
patronage
militantisme politique
surdité
maladie professionnelle
communauté sarde
perte de la mémoire
vie militaire
Jeunesse ouvrière chrétienne
Mouvement Jeunes Communistes de France
Société provençale des ateliers Terrin
années 1930
années 1940
guerre de 1939-1945
Occupation allemande
Armistice franco-allemande de 1940

Date :
1983

Format :
1 cass.
56min

Langue :
français
fre

Couverture :
s.l.

Droits :
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Celles qui n'ont pas écrit

Type :
archives sonores
sound

Source :
4121

Citation

enquêteur : Cotsoyannis, Michèle et informateur : Saba, M., “Témoignage d’un ouvrier né en 1918, fils d’immigrés sardes, sur les grèves de 1936 et sur la guerre de 1939-1945,” Portail du patrimoine oral, consulté le 29 juin 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/index.php/items/show/118439.