Souvenirs de son métier de patron-pêcheur par une femme du Brusc (Var) pendant la seconde guerre mondiale

Auteur(s) :
enquêteur : Brémondy, Henri-Paul
informateur : Bonneaud

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10171
mmsh10171

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informatrice donne les répliques des anecdotes en provençal.
L’enquêteur, après avoir présenté l'objectif de son enquête, interroge l’informatrice sur son métier de patron-pêcheur. Celle-ci explique la rareté de son activité pour une femme à l’époque (trois femmes en France seulement), embarquée avec son époux et un matelot. Elle donne des explications sur son métier avant, pendant et après la guerre, les pêches selon les saisons (rascasses, langoustes du large ou d’algues) en se repérant aux pierres, aux insignes, et donne les quantités péchées. Elle témoigne de la difficulté de pêcher à cette époque, “en danger”, à cause des mines, et du fait que les pêcheurs étaient pris pour cible par les Allemands sur des zones de navigation interdites par l’occupant. Des explications sont également données sur le mode de calcul des annuitées de navigation pendant la guerre prises en compte par l’inspection maritime pour le calcul de la retraite. L'informatrice explique son entrée dans le métier de pêcheur grâce à son mari originaire du Brusc. Elle avait été embarquée sur le bateau par dérogation car il manquait à l'époque des matelots). Suivent des commentaires sur les différentes navigations à la voile, à la rame et au moteur. La discussion porte ensuite sur les différences entre pêche artisanale et industrielle. L'informatrice, tout en développant son goût pour le métier, donne quelques avis et exemples de superstitions dans la communauté des pêcheurs, raconte quelques anecdotes comme celle d’un pêcheur qui allait vendre ses poissons pieds nus à la Seyne-sur-Mer, sur des pêches à la sardine, à la langouste, l’intervention des dauphins, la pêche au lamparo. En fin d’entretien elle donne des explications sur l’usage du martelet (petit oiseau) pour repérer les bancs de sardine, la disparition progressive de la rascasse. L’informatrice prend plaisir à raconter en français et en provençal de nombreuses anecdotes de sa vie de pêcheur en mer et se souvient de l’usage du provençal dans sa famille.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
patron-pêcheur
travail des femmes
bateau à moteur
pêche
organisation du travail
pratique de protection
langouste
sardine
lamparo
technique de pêche
dauphin (animal)
oiseau
retraite
guerre de 1939-1945
années 1940
Occupation allemande

Date :
1978-12-05

Format :
2 cass.
1h 25min

Langue :
français
provençal
fre

Couverture :
Le-Brusc
43° 4'27.85''N
5°48'11.83''E

Droits :
Convention signée avec le mari de l'enquêtrice en juillet 2007.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
La pêche traditionnelle varoise dans les années 1970

Type :
archives sonores
sound

Source :
2421

Citation

enquêteur : Brémondy, Henri-Paul et informateur : Bonneaud, “Souvenirs de son métier de patron-pêcheur par une femme du Brusc (Var) pendant la seconde guerre mondiale,” Portail du patrimoine oral, consulté le 1 juillet 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/index.php/items/show/116485.