La culture de l’amande en Provence du point de vue d’un ingénieur agronome du début du 20ème siècle aux années 1960

Auteur(s) :
enquêteur : Plume, Domnine
informateur : Ehrwein, (monsieur)

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10537
mmsh10537

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informateur est ingénieur agronome et travaille pour la Chambre de l’agriculture. Il apporte son témoignage sur les amandes dans le département, d’un point de vue plus technique. Il s’occupe de conseiller les agriculteurs et travaille au moment de l’enregistrement sur le plateau de Valensole. Il souhaite proposer un système alternatif au système actuel implanté (blé dur et lavandin) qui ne rapporte plus. Au début du siècle le plateau de Valensole était la première zone de production d’amandes en Provence. L’amande jouit encore aujourd’hui d’une certaine image de marque car elle a été la première agriculture de la région à rapporter de l’argent. Elle a permis le passage d’un système d’autosuffisance à une économie d’échange. Cette culture s’est toujours faite en complément des cultures traditionnelles méditerranéennes (céréale, élevage).Il ne reste presque plus d’amandiers sur le plateau aujourd’hui mais il y avait autrefois un grand nombre d’espèces. Cela est lié au fait que les amandiers étaient semés. Mais la production était trop irrégulière à cause du temps. Les années de sécheresse, les amandes étaient presque vides. Il y avait aussi une production importante de pruneaux en Provence, mais les même raisons climatiques ont poussé son arrêt. L’informateur cite ensuite plusieurs variétés d’amandes que l’on retrouve sur le plateau de Valensole comme la variété “princesse” et la variété “aï”. L’abandon de la culture des amandes remonte aux années 1950, période où l’économie générale a changé. C’est une période que l’informateur dit de “bouleversement total” avec l’ouverture des marchés et la mécanisation. Les amandiers étaient plantés un peu partout et empêchaient de passer les machines, ils ont été petit à petit arrachés. C’était aussi une production qui coûtait cher et qui était gourmande en capitaux. C’est au milieu des années 1960 que sont apparues en France et aux États-Unis de nouvelles espèces hybrides, plaçant la Californie au rang du plus gros producteur mondial, suivent ensuite l’Espagne et l’Italie. L’informateur explique ensuite sa démarche pour replanter les amandes dans la région et parle de l’aide à la plantation des amandiers. Elle est soumise à des règles assez lourdes car l’agriculteur doit appartenir à un groupement de producteurs. L’informateur parle ensuite les cassoirs. La cueillette, le dégovage et le séchage se faisait chez le producteur puis les amandes étaient livrées au cassoir. La production s’est déplacée vers le Languedoc où l’amande pousse bien et vers les Pyrénées-Orientales. Il explique aussi la pollinisation des amandiers, et termine sur le marché mondial de l’amande.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
amande
amandier
évolution des techniques
cassoir
travail agricole
évolution du métier d'agriculteur
technique agricole
variété d'amandes

Date :
1992-01-28

Format :
1 cass. audio stéréo
wave
1h 04min

Langue :
français
fre

Couverture :
Oraison
43.91609
5.91756

Droits :
Autorisation pour la diffusion de l’entretien en ligne.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Amandiers, amandes et cassoirs en Haute-Provence

Type :
archives sonores
sound

Source :
4496

Citation

enquêteur : Plume, Domnine et informateur : Ehrwein, (monsieur), “La culture de l’amande en Provence du point de vue d’un ingénieur agronome du début du 20ème siècle aux années 1960,” Portail du patrimoine oral, consulté le 5 juillet 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/index.php/items/show/116286.